Une nuit à Rome (2012-2020) de Thierry Terrasson, alias Jim (scénario et dessin)…
Le résumé : Raphaël et Sophia vivent ensemble. Quelques jours avant son anniversaire, Raphaël reçoit un vieille VHS par la poste. Il la visionne et se redécouvre à vingt ans avec un de ses premiers amours. Marie. Tous les deux s’étaient filmés et s’étaient promis, quoi qu’il advienne dans leur vie, de passer la nuit de leurs quarante ans ensemble, à Rome.
Un coup de téléphone, le lendemain. Marie. La même voix qu’il y a vingt ans. Les mêmes intonations, le même rire.
Bien sûr, ce serait complètement puéril de tout plaquer et de la retrouver en Italie. Ce serait stupide et immature.
Mais comment résister à une promesse stupide et immature ?
Cycle 1, Livre 1
Une BD contemporaine, qui parle de quotidien, d’amour, de folie ou de regret, je n’en lis pas souvent. Alors, Une nuit à Rome, le Livre 1, de Jim tombe bien. Des dessins avec un style certain, une histoire qui commence bien. Une nuit à Rome nous raconte l’histoire d’un défi un peu fou, le défi de 2 amoureux se promettant de pas la niât de leur 40e anniversaire ensemble.
On bascule de l’un à l’autre mais le narrateur principal reste l’homme. On y découvre des vies avec les angoisses des amours installés, les erreurs de jeunesse deviennent les fantasmes de l’âge mûr, les questionnements sur sa vie. L’intrigue amoureuse n’est pas révolutionnaire mais le Livre 1 d’Une nuit à Rome sonne juste dans les relations entres les personnages, dans leur désirs et leurs réactions.
Jim donne sa voix intérieure à l’homme et cela crée une affinité plus grande, surtout avec un lecteur masculin. J’ai bien aimé ce Livre 1 dont la lecture de la suite ne devrait pas tarder d’autant que j’aime beaucoup ce genre de dessins, surtout les planches ensoleillées d’Italie.
Cycle 1, Livre 2
Seconde partie de cette histoire en 2 tomes, Une nuit à Rome Livre 2 de Jim poursuit l’histoire où elle a été laissé, les retrouvailles des 2 jeunes amoureux pour une nuit unique, celle de leur 40e anniversaire.
Jim, à travers son personnage masculin interroge la crise de la quarantaine, crise des questionnements, crise de l’ennui, crise du temps qui passe et crise des fantasmes. Alors, comment ne pas être attiré par l’interdit, par l’impossible, par le danger, par la rupture ? Attiré par le rêve de sa vie, son amour ? Une nuit à Rome nous raconte ça. La vacuité des pulsions comparer à la grandeur de la vie.
Le personnage féminin, moins ancrée dans le réel, figure éthérée, fantasmée par Jim, cherche sa liberté dans l’inconstance. Ne pas s’attacher. La fuite comme renouvellement. Forcement nocive pour les autres.
Une nuit à Rome est à la fois exagérée et réaliste. J’ai trouvé que cette BD sonnait très juste mais ça doit être mon côté romantique (littéralement).
Je me demande bien ce que le cycle 2 d’Une nuit à Rome nous raconte. J’espère que Jim n’a pas décliné sa recette principale.