Tandis que j’agonise (1930) de William Faulkner…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: «Je lui avais dit de ne pas amener ce cheval, par respect pour sa défunte mère, parce que ça n’a pas bonne façon de le voir caracoler ainsi sur ce sacré cheval de cirque, alors qu’elle voulait que nous soyons tous avec elle dans la charrette, tous ceux de sa chair et de son sang ; mais, nous n’avions pas plus tôt dépassé le chemin de Tull que Darl s’est mis à rire. Assis sur la banquette avec Cash, avec sa mère couchée sous ses pieds, dans son cercueil, il a eu l’effronterie de rire!»
Après Sartoris et Le bruit et la fureur, je continue mon exploration de l’univers de William Faulkner avec Tandis que j’agonise. Et ce roman revient vers un style moins torturé, plus lisible. Et ce n’est pas un mal.
Dans ce roman, on retrouve le tragi-comique comme je l’avais découvert dans Sartoris. Loufoque, gagesque dans le fond mais rarement traité par l’humour par William Faulkner. Le ton est sérieux. Le décalage est surprenant et donne un univers particulier dont la ruralité et la simplicité des caractères deviennent mythologique lorsque toute la famille part dans une quête surréaliste.
Tandis que j’agonise est un roman polyphonique suivant la même action. Il y a encore chez William Faulkner cette voix de la paysannerie du sud des États-Unis à l’accent prononcé et dont, je le suppose, la traduction est dans l’impossibilité de rendre complètement compte toutes les nuances et les richesses. Ici, les voix se ressemblent! On y perd un peu en compréhension car il y a beaucoup de narrateurs.
William Faulkner, Prix Nobel de Littérature 1949 je le rappelle, ne facilite pas encore totalement la lecture avec Tandis que j’agonise car j’ai l’impression qu’il aime à garder les contours de ses personnages dans un certain flou sur leur but, leur envie, leur obsession. Il en résulte, dans mon cas, que si j’ai bien suivi l’histoire principale, je ne suis pas certain d’avoir saisi ou remarqué toutes les subtilités du récit.
Ma prochaine étape avec William Faulkner sera Sanctuaire.
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
Le titre m’a toujours interpellé, je le trouve à la fois sublime et tragique.
C’est un très beau titre et presque à propos avec le sujet du roman! Cela vient de L’Odyssée d’Homère!
Ça me donne presque le goût de donner une 2e chance à Faulkner… J’ai dit PRESQUE, hein?
😀
Peut-être qu’un prochain avis te fera pencher complètement!
Je me suis promis de lire Le bruit et la fureur pour découvrir cet auteur. Reste encore à savoir quand…
En tout cas, lire des avis sur les romans qu’il a écrit, ça me rend toujours plus curieuse.
Ne commence pas par Le bruit et la fureur, tu risques d’être dégoutée!