Sexus (1949) d’Henry Miller, 1er volet de La Crucifixion en rose, traduit par Georges Belmont…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: Interdit pendant des années, Sexus est l’audacieux premier volet de « La Crucifixion en rose », qui comprend aussi Plexus et Nexus. Henry Millery entreprend le récit complet de sa vie tumultueuse, riche d’expériences intérieures et d’aventures.
Sexus est l’histoire du grand amour qui, à travers l’inoubliable Mara-Mona, agit comme un révélateur sur Miller, mais aussi l’analyse lucide de la formidable crise qui le secoua et le fit se muer en lui-même.
Certains passages, très crus, d’une sexualité exacerbée, associent provocation et témoignage : ils sont, dans cette œuvre ardente, riche, puissante, une partie de la vérité dont Miller a fait l’objet de sa vie créatrice.
Je ne vais pas me lancer dans une analyse sur l’oeuvre d’Henry Miller mais j’ai l’impression, à la lecture de Sexus, qu’il y a quelque chose de fondamental. L’auteur a beaucoup mis de lui dans ce récit. Il fait partie de ces écrivains qui se sont servi d’eux-même comme personnage étalonne leur société.
À travers un récit à la première personne, Henry Miller fait de lui, son oeuvre d’art littéraire. Sexus, premier tome de la trilogie La crucifixion en rose, nous raconte, sans filtre apparent, la naissance de l’écrivain qu’il est devenu.
Personnellement, j’aime les auteurs qui s’affranchissent des conventions, de la pruderie, de la bien-pensance et qui écrivent ce qu’ils ont dans le ventre sans se demander ce qu’en pensera le lecteur (ou la censure). Dans le genre Henry Miller est allé loin, surtout sur le sexe. Du coup, censure. Et le sexe n’est-ce pas le dernier bastion d’auto-censure? Quand on songe à toute la violence qui s’étale dans les livres, digne des plus grands psychopathes, sans qu’un pénis se dresse.
Mais Sexus va au-delà du sexe (ou d’une certaine forme d’exhibitionnisme latent) car il y a des passages dans lesquels il développe des réflexions sociales et sociétales, presque philosophiques.
La parenté avec la Beat Génération est assez flagrante. Si Sexus est édité en 1949, Henry Miller revient sur une période de sa vie à New-York et, en un sens, il écrit sa légende d’auteur avec tout ce qu’il y d’exagérations et d’approximations.
Henri Miller, peut-être un jour… si j’ai du temps à dégager pour cet auteur, si l’envie est là. Pas pour le moment.
Et c’est marrant, je ne me le représentais pas comme un auteur censuré.
Je suis comme toi. On a l’impression que ces auteurs « classiques » étaient tous auréolés d’une forme d’élégance, de classe alors que certains étaient des queutards obsédés.
Je me suis retenue de dire « men are trash » hein. OUPS, je l’ai dit…. ahahah la provocation :p Je sors =>
Tu généralises mais ça doit pas être loin de la vérité. En tout cas, valable pour Miller.