La Crevette (2025) de Zidrou (scénario) et Paul Salomone (dessin)…
Le résumé de l’éditeur: Ah, si les mannequins du magasin pouvaient parler… Leurs yeux de plastique en ont vu défiler, des employés. Ils en connaissent tous les petits secrets… sauf un ! Un secret minuscule qui se niche chez Séraphin, l’acariâtre patron des lieux. Un secret qu’Aline, la nouvelle dactylo, va découvrir par inadvertance. Et qui pourrait faire du magasin Divine une bien triste comédie, s’il venait à être révélé…
Bd franchement sortie aux éditions Le Lombard, La crevette n’est pas une Bd sur le délicieux crustacé mais sur l’allusion aux fières parties génitales masculines. Avouons que le scénariste Zidrou aborde un délicat sujet, probablement jamais abordé en Bande dessinée. Et il le fait avec une élégance et une finesse digne du décor dans lequel se déroule l’histoire, un magasin de lingerie.
Zidrou nous immerge dans un magasin d’un autre époque avec une galerie de personnages attachants ou non, drôle et tendre, et tisse cette belle histoire, romantique à souhait, et qui montre que l’amour va au-delà de la perfection et peut-être va s’installer dans les complexes de l’autre, complexe que chacun érige, dans son subconscient alors qu’ils ne sont que des détails insignifiants pour les autres.
Aux dessins, l’aquarelliste Paul Salomone étale une précision folle pour chaque case. Il n’y a qu’à penser à la dentelle pour visualiser son travail. Chaque planche est teintée de couleurs douces et harmonieuses et donne une atmosphère ouatée et chaleureuse malgré le froid de la période durant laquelle se situe les évènements.
Un one-shot réussit, sans conteste, La crevette est l’occasion de lire une oeuvre originale, superbement bien réalisée.
