L'Année du mensonge d'Andreï Guelassimov

L’Année du mensonge (2003) d’Andreï Guelassimov, traduit par Joëlle Dublanchet…

Le résumé de l’éditeur: Grand amateur de boissons fortes et d’aventures féminines, Mikhaïl, le héros de L’Année du mensonge, ne s’attarde pas longtemps dans un vrai travail mais reste disponible pour le premier “business” venu. C’est ainsi qu’il se retrouve un beau jour avec la singulière mission d’apprendre à boire, à fumer et à courir les filles au jeune fils renfermé et agoraphobe d’un nouveau Russe, PDG de son état, son ancien patron.
Flanqué du gamin, il ne pensait cependant pas découvrir des raisons d’aimer avant de rencontrer une apprentie actrice, copie d’Audrey Hepburn, que l’auteur semble tout spécialement apprécier comme le savent déjà les lecteurs de Fox Mulder a une tête de cochon. Mais, très vite, le frêle équilibre de ce trio est malmené. Au coeur de situations inextricables, chacun trouvera une issue idéale dans le mensonge.

Ma première lecture d’Andreï Guelassimov fût une petite claque. La soif. Irrémédiablement convaincu, je me lance en confiance dans L’Année du mensonge. Et tout commence très bien. 

Dans la lignée de grands auteurs, Andreï Guelassimov explore la folie russe. Mais est-ce bien de la folie de leur point de vue? Dans L’Année du mensonge, ces décalages, ces écarts à la normalité, qui confère à l’absurde parsèment l’histoire. Il y a du drôle dans ce roman mais une tension dramatique traverse cette histoire et empêche le lecteur de se laisser aller à la détente d’un roman léger. Un drame est en suspens.

L’Année du mensonge se développe en 4 parties, 4 saisons qui prennent des formes différentes. Du rythme à le lecture. Et de la dimension à l’histoire par l’ajout de nouveaux angles. J’entrevoyais les possibles d’une oeuvre majeure mais la 3e partie, malgré le décalage, n’apporte pas grand chose. Et il en va ainsi de la dernière partie. Le récit glisse jusqu’à la fin sans jamais s’épanouir vers quelque chose de plus fort. Le mensonge est-il le seul élément à retenir? Simplement? Et quid de ce drame en suspens?

J’ai aimé lire L’Année du mensonge grâce au style d’Andreï Guelassimov mais reste déçu par l’absence d’un romanesque plus fort. Le grotesque de situation prend une très grande place sans que je puisse y mettre du sens et c’est toujours un peu problématique pour moi.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

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