Éliminatoires (1957) de Jim Thompson…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: Le tempérament de Dingo McKenna, comme son casier judiciaire, ne plaide pas en sa faveur. Impulsif, bagarreur, parfois niais au point de se méfier de ses amis tout en témoignant une confiance aveugle envers ses ennemis, toujours mêlé aux mauvais coups, McKenna se fait systématiquement ramasser par les flics des villes qu’il traverse. Arrivé dans l’ouest du Texas, dans une ville poussée comme un champignon sur les puits de pétrole, il se voit pourtant proposer une bonne place : détective privé dans un hôtel de luxe. L’offre vient du chef de la police. Le propriétaire des lieux est un richissime vieillard bloqué dans un fauteuil à la suite d’un accident. Où est le coup tordu? Machination ou paranoïa? Un homme tombe d’une fenêtre. McKenna, de nouveau, sent se refermer sur lui un piège dont il ignore tout…
Parfois, j’attrape un livre dans la PAL, un livre qui ne me dit rien, ni la couverture (celle-ci est assez fade), ni l’auteur (dont j’ignorais l’existence). Je ne sais même pas d’où provient cet ouvrage. Et c’est le cas d’Éliminatoires de Jim Thompson.
Sans prendre plus de renseignements, je commençais la lecture d’Éliminatoires.
Me figurant un polar moderne, j’ai été surpris par un style légèrement suranné et une ambiance surprenante. Au début, j’ai eu l’impression d’être dans un western. Mais ce n’est pas le cas. Éliminatoires se déroule dans les années 1950.
J’ai bien aimé le caractère du personnage principal évoluant dans ce qui est pas loin d’être un huis-clos! Dénué des artifices d’écritures dont les thrillers modernes sont truffés, Éliminatoires est plus direct, moins dans la manipulation du lecteur, moins dans le jeu de la découverte de l’identité du coupable.
Jim Thompson dresse néanmoins une histoire policière subtile et bien mené où les personnages, quoique assez caricaturaux, restent néanmoins bien incarnés. L’intrigue est presque un prétexte tant son importance ne survient que vers la fin, le reste, c’est plutôt un roman de moeurs, un roman noir dans une époque en bouleversement et un univers que Jim Thompson connaît très bien pour y avoir évolué dans sa jeunesse.
Je ne suis pas certain de chercher à lire un autre roman de Jim Thompson mais si le hasard ma fait croiser la route d’une autre oeuvre, je la lirais non sans plaisir!
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
Je ne connais pas du tout cet auteur. Mais je vois sur Livraddict qu’il a été très prolifique. Parfois on est agréablement surpris par certains livres dont on attendait rien, le plaisir est encore plus fort je trouve. En tout cas, je garde dans un coin de ma tête le nom de cet auteur. Merci pour ta chronique. 😉
Mais de rien Jessica, Il m’arrive parfois de prendre un bouquin sans en attendre quoi que ce soit! C’est le cas ici! Et c’est une façon de ne pas être déçu!
Si par inadvertance je devais me retrouver devant un titre de cet auteur, je sais que je ne lui fermerai pas la porte grâce à toi.
Et je note que ce n’est pas un auteur qui joue au chat et à la souris avec ses lecteurs ^^
Pour ce titre C’era, je ne m’engage pas pour les autres! 😉