De si braves garçons de Patrick Modiano…
Voila ! Après Une jeunesse, L’herbe des nuits et Rue des boutiques obscures, j’ai lu un quatrième et probablement le dernier, roman du prix Nobel de littérature 2014, Patrick Modiano, De si braves garçons. je pense avoir passer assez de temps dans son univers, un univers qui ne me parle pas, qui ne me touche pas, un univers qui se répète sur la forme et sur le fond, toujours la même série de photos noir et blanc aux bords écornés, toujours la même nostalgie.
Le résumé de l’éditeur de poche, ici : Aux environs de Paris, le collège de Valvert, surnommé le Château en raison de son parc, de ses pavillons et de ses bois, a pour pensionnaires de «braves garçons» plus ou moins abandonnés par leurs familles – des gens riches ou ruinés, instables, cosmopolites, suspects. Ils y poursuivent leurs études en nouant des amitiés, soit entre eux, soit avec leurs professeurs tout aussi pittoresques. Puis la vie les disperse.
Vingt ans passent. Grâce à sa mémoire en pointe sèche et à sa curiosité, le narrateur – qui est peut-être Modiano lui-même – recompose l’atmosphère ancienne tout en menant une sorte d’enquête sur ce que le temps a pu faire de ses anciens camarades.
Ces souvenirs rejoignent sans cesse le présent, au fil d’une réalité faite de rêve et de nostalgie.
Désormais, je crois pouvoir affirmer, sans aller plus avant dans l’analyse de Patrick Modiano que son « style » est une ballade nostalgique dans une France caricaturale. Et cette tournure d’esprit qui regarde inlassablement vers le passé plutôt que de s’ouvrir à l’avenir a de quoi séduire une certaine génération, celle-là même qui attribue des prix littéraires par exemple. Je trouve certaines distinctions pour le moins surprenantes même si j’avoue n’y être pas sensible !
Et pour appuyer un peu plus sur la fadeur (à mon goût) des romans de Patrick Modiano, ce n’est pas tant que j’ai besoin d’être proche des romans que je lis mais qu’ils sachent faire naître en moi une sorte d’intérêt supérieur qui transcendent le contexte, l’époque, le genre, le sujet. Et l’exemple qui me vient en tête, c’est l’extraordinaire Meurtre sur le Grandvaux de Bernard Clavel, un extraordinaire conte agraire du milieu du 19ème siècle, tout simplement merveilleux. Et c’est en cela que je reproche à Patrick Modiano de ne pas avoir réussit à transcender ses oeuvres pour toucher quelques chose de plus grands que son simple sujet.
Je clos donc cette période Modiano sur cette quatrième lecture, avec l’envie de passer mon temps sur de nouveaux auteurs à découvrir, plus curieux encore.
Livrepoche.fr, un livre, une poche…