Baise-moi (1994) de Virginie Despentes…
Le résumé de l’éditeur: C’est l’histoire d’une amitié passionnelle : deux filles sans repères dont les chemins se croisent par hasard, et qui vont découvrir qu’elles n’ont plus rien à perdre… Paru en 1993 et traduit dans plus de vingt langues, Baise-moi est une déclaration de guerre au bon goût, aux beaux sentiments et à l’élégance. À la croisée du roman « hard boiled » et de la culture hard core, un roman nihiliste et trash, que sauve un humour grinçant…
Je voulais retenter un Virginie Despentes après les deux premiers tomes de Vernon Subutex et Teen spirit. Et cela tombe sur ce titre provocateur, Baise-moi, son premier roman daté de 1994. À part une certaine forme de liberté dans le trash, je ne cherchais pas grand chose dans ce roman. Et c’est ce que j’ai trouvé.
Déjà 30 ans. Je me demande si ce roman est le fruit de son époque ou juste un épiphénomène violent et gratuit. Provocateur. C’est pourtant ça que je cherchais mais là, c’est d’abord le style assez pauvre, style qui m’a rappelé les images de l’adaptation cinéma/Vhs dont je n’ai vu que le début tant c’était laid. Et dès que j’ai eu cette image en tête, elle ne m’a pas lâché. Et c’était pas jolie jolie.
Ensuite, c’est l’histoire. Je veux bien que la thématique de l’oppression masculine par le sexe soit critiquée et que Virginie Despentes fasse de ses héroïnes des femmes libérées sur ce point là, je trouve ça normal mais la forme me semble si frontale, si brutale qu’elle semble masculine et surtout, très cliché. En fait, je souhaite aux femmes que cela ne soit pas si cliché.
Comme s’ajoute un road trip désenchanté, amoral à peine crédible, je me suis ennuyé tout le long de Baise-moi. Je pense que le style de Virginie Despentes a mûri depuis et je vais peut-être me laisser tenter par Cher Connard, son dernier sorti pour apprécier l’évolution. Ou pas.