La Sève (2021) de Cheri (scénario et dessin)…
Le résumé de l’éditeur: Certaines se donnent du plaisir. D’autres s’en nourrissent…
Alors que Charlène se rend chez son amie Cathy pour prendre le thé, elle la surprend en pleine séance de plaisir solitaire. Irrésistiblement attirée par la scène, elle s’approche et découvre que cette coquine est même une véritable femme fontaine. Mieux : que sa « sève » possède des propriétés étonnantes. En la goûtant, Charlène se retrouve littéralement plongée dans un éden de plaisir. Elle en devient même vite accro ! Or ça tombe bien, Cathy n’arrive plus à s’arrêter, produisant des flots de ce merveilleux nectar, offrant la promesse de plaisirs ininterrompus.
Une série de rêveries érotiques et oniriques autour de la Sève, cette substance nourricière source de quiproquos aussi irrésistibles qu’humoristiques. Une vision légère, coquine et élégante avec les femmes comme moteur et leur fluide caché comme lumineux objet de désir… liquide.
BD érotique, on peut même dire pornographique, La sève de Cheri (un pseudo) nous transporte à travers plusieurs scènes de type nouvelles ou la sensualité avec une certaine forme de surréalisme a pour fil conducteur, la fameuse sève, la caprine, le liquide séminal féminin servant de lubrifiant durant le coït.
Les dessins de Cheri se développent dans une bichromie de rose et de violet, proche du gris qui donne une teinte surannée aux planches érotiques de cette BD. Je dois dire que j’aime l’élégance de ce genre de dessins d’autant qu’il me semble que dans le genre érotico-pornographique, on a vite fait de tomber dans le vulgaire. La sève est vraiment plus classe à ce niveau-là.
Bien-sûr, les histoires ne sont prétextes qu’à l’intronisation de scènes de sexe, mais c’est plutôt bien trouvé, respectant le fil conducteur, jamais scabreux. La sève fait son office en titillant les fantasmes. Personnellement, j’en demande pas plus. Mais que est Cheri ?