L’Homme qui en savait trop peu (2019) de James Thurber, préface de Donald Westlake, traduit par Jeanne Guyon…
Le résumé de l’éditeur: L’Homme qui en savait trop peu rassemble treize « histoires criminelles » de James Thurber inédites en français, écrites entre 1929 et 1962. De la parodie de film d’espionnage (La dame du 142) au pastiche de James Cain, l’un des fondateurs du polar « hard-boiled » (L’enfer ne se déchaîne qu’une fois), en passant par des meurtres férocement domestiques (M. Preble se débarrasse de sa femme) et professionnels (Tutoyer les sommets), ou une troublante relecture de Shakespeare sur le mode Cluedo (L’affaire Macbeth), s’expriment dans ces textes tout l’humour délicieux et la fine psychologie de l’auteur.
Car Thurber, s’il s’amuse des codes du roman policier, est aussi, dans l’Amérique moderne des années 1920-30, le créateur de la figure du « little man » : ce citadin en chapeau et costume gris, comptable ou archiviste, certes timide, névrosé et rêveur, n’en ourdit pas moins, comme tout un chacun, de sombres projets criminels… parfois contrariés par sa « tendre moitié », souvent par sa propre maladresse, mais toujours à mourir de rire.
Voila un recueil de récits publié dans un périodique états-uniens don le trait commun est l’absurde, le non-sens. James Thurber a bien plu à quelques membres de mon club de lecture et je me suis lancé, sans trop savoir. L’Homme qui en savait trop peu est ce genre de récits sans conséquence. L’absurde va cependant chercher dans la société, ses travers pour les détourner, les retourner. Mais je ne crois pas qu’il y ait plus de sens à chercher.
L’époque a changé. Les codes ont changé. Les moeurs ont changé. Et James Thurber m’a laissé indifférent, la plupart du temps. Parfois, un léger sourire pour la cocasserie, guère plus. Je suis probablement passé à côté de l’univers de l’auteur. Une génération plus ancienne serait peut-être plus réceptive. En tout cas, je me pose la question.
L’exercice éditorial de mise en recueil induit le risque de voir les similitudes entres les textes et là, c’est le cas. Les histoires sont trop proches l’une de l’autre pour donner l’impression de se renouveler.
Et ce ne sont pas les croquis arrachés à une page blanche en 2-3 traits très aléatoire qui va relancer mon absence d’intérêt pour L’Homme qui en savait trop peu.
Je note de ne pas m’y attarder. D’ailleurs j’ai déjà oublié (et c’est vrai, mémoire saturée hypersélective tout ça tout ça)
Peu après, j’ai découvert un roman de celui qui a écrit la préface et là, c’est pas mal du tout.