Histoire d’O de Pauline Réage

Histoire d’O (1954) suivi de Retour à Roissy (1969) d’Anne Cécile Desclos, dite Dominique Aury alias Pauline Réage

Le résumé de l’éditeur: Enfin une femme qui avoue ! Qui avoue quoi ? Ce dont les femmes se sont de tout temps défendues (mais jamais plus qu’aujourd’hui). Ce que les hommes de tout temps leur reprochaient : qu’elles ne cessent pas d’obéir à leur sang ; que tout est sexe en elles, et jusqu’à l’esprit. Qu’il faudrait sans cesse les nourrir, sans cesse les laver et les farder, sans cesse les battre. Qu’elles ont simplement besoin d’un bon maître, et qui se défie de sa bonté…

Histoire d’O, le roman culte. Le roman cul. Le chef d’oeuvre de la littérature érotique (dit la couverture) de Pauline Réage, ou un de ses autres noms.

Je ne sais pas ce qui s’est passé mais dernièrement, le hasard m’a fait lire plusieurs oeuvres (au moins 2) sur le BDSM. Sunstone en BD. Quelques tomes de la série Prison school en manga et Histoire d’O ainsi que sa suite, Retour à Roissy.

N’étant pas prude dans mes lectures, j’aborde tous les thèmes avec curiosité sur les situations qui me sont étrangères. Autant vous dire que le BDSM est aux antipodes de ma vie. Ce récit, sous forme de témoignage, est un parti-pris tout entier tourné vers la soumission, soumission féminine à une domination masculine, domination sexuelle comme allant de soi, comme naturelle. Je tique. 

Le récit n’est pas tant érotique que psychologique, la psychologie unilatérale de la narratrice se voulant universelle. Autant, les scènes explicites d’enchainement peuvent émoustiller, autant la psychologie de la soumise est discutable, tendancieuse et tellement débilitante en ramenant la femme aux orifices que les hommes doivent pénétrer ou à un objet, propriété d’un tel ou d’un autre. J’ai du mal à adhérer et à croire à une telle acceptation de la soumission.

Je comprends qu’Histoire d’O a pu choquer et devenir le « chef d’oeuvre » qu’on annonce car son exploration psychologique peut y donner des faux airs de lecture intellectuelle. Il ne m’a fait l’effet que de brasser du vent. Je passe mon chemin.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

N'ayez pas peur de commenter