L’épée de Darwin (2000) de Dan Simmons…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: «Le problème, quand on est expert en reconstitution d’accidents, se dit-il en faisant un double débrayage pour négocier sans problème un virage coupé puis en accélérant de nouveau à fond, c’est que pratiquement à chaque kilomètre de chaque foutue route que l’on prend, il y a le souvenir d’une erreur stupide qui a coûté la vie à quelqu’un.»
L’appel est tombé en pleine nuit. La voix est nette. «Un accident comme ça, on n’en a jamais vu. On ne sait même pas s’il s’agit d’une seule voiture ou de plusieurs, ou s’il s’agit d’un avion ou d’un putain d’Ovni.»
Darwin Minor, docteur en physique, en a pourtant déjà vu de la tôle fondue. La mort donnée en ligne droite, crimes ou accidents, négligence ou lâcheté… Il connaît ça par cœur.
Mais là, il ne comprend pas.
J’ai fait la découverte de Dan Simmons à travers la lecture de son incroyable épopée de science-fiction des Cantos d’Hypérion et je le retrouve avec beaucoup de plaisir, dans un autre genre, avec L’épée de Darwin, un roman rangé dans les « policiers » mais je ne suis presque pas d’accord!
Avec un auteur comme Dan Simmons, je débute la lecture avec de bons aprioris d’autant que la première partie du roman, sans donner les directions vers lequel se dirige l’histoire, m’a comme rarement enthousiasmé! La présentation du personnage principal m’a beaucoup plus.
L’univers de ce roman policier, je l’ai trouvé plutôt original car il s’agit d’enquêtes sur les accidents pour les assurances et cela permet un récit qui ne tombe pas dans les pontifes du genre policier, toujours assez similaires finalement.
Si certains n’ont pas aimé le fourmillement de détails qui inondent L’épée de Darwin, je les ai trouvé justement bien distillés pour ne pas prendre le pas sur l’histoire, pour ne pas l’écraser et cela ajoute même une certaine cohérence avec le personnage principal qui est un être particulier, presque un sur-homme. Cela nous le rapproche, le rend plus tangible dans sa conception du monde dans lequel il évolue!
Si je comprends qu’on puisse faire le reproche à Dan Simmons de ce luxe de détails, c’est pour moi un atout à l’univers de ce roman, d’autant que cela ne gène pas la lisibilité de L’épée de Darwin pour lequel j’ai trouvé, de façon inexplicable, le plus de facilité à tourner les pages.
Le regret vient plutôt de la trame de l’enquête (c’est un policier comme le dit la couverture). Cette enquête n’est pas très tortueuse, fouillée. Les choses se résolvent d’elle-même et il n’y a pas trop de tensions (attendues dans ce genre de romans).
Je dirais même que L’épée de Darwin se situe plus vers le roman d’actions (un genre a crée) plutôt que du policier et ce n’est pas une critique car j’ai bien aimé ce roman, son univers, son personnage principal mais je ne garderais pas le souvenir d’une histoire incroyable à tomber à la renverse. C’est plutôt un bon divertissement! Comme peut l’être un film d’actions, quand on en regarde pas 100 dans l’année!
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
Je rebondis sur « ce n’est une histoire à tomber à la renverse » mais qui t’a satisfait.
Parce que c’est vrai, il y a des histoires qui n’ont pas besoin d’être formidables pour faire passer un bon moment. Et il faut s’en contenter et c’est facile de le faire 🙂
Tout à fait d’accord avec toi! Prendre beaucoup de plaisir à lire une histoire, c’est pas mal du tout!
Pingback: FLASHBACK DE DAN SIMMONS - Livrepoche.fr
Pingback: L'ÉCHIQUIER DU MAL, 1 DE DAN SIMMONS - Livrepoche.fr