Six versions t.2, La Tuerie Macleod (2018) de Matt Wesolowski, traduit par Antoine Chainas…
Le résumé de l’éditeur: Lors d’une soirée glaciale d’hiver, Arla Macleod, vingt ans, tue sa mère, son beau-père et sa soeur cadette à coups de marteau.Vingt ans plus tard, internée dans un hôpital psychiatrique, Arla accepte de se confier à Scott King, pour le célèbre podcast Six Versions. Interrogeant aussi ceux qui ont connu Arla dans son adolescence, le journaliste plonge dans le monde trouble des jeux interdits, des trolls infestant la Toile et, surtout, des mystérieux « enfants aux yeux noirs »… Fantasme ou réalité ? Avec Six Versions, Matt Wesolowski renouvelle le genre du thriller par un dispositif génial. Entre hyper réalisme et fantastique, il joue avec nos nerfs. Chacun se prend pour un détective jusqu’au dénouement final, époustouflant.
Matt Wesolowski a bien raison de reprendre son procédé unique de narration tant il est intelligent et tant il le maitrise déjà parfaitement. Adoré dans le tome, Les orphelins du mont Scarclaw, j’ai une nouvelle fois adoré le tome 2, La tuerie MacLeod.
Va falloir s’y habituer, l’histoire se présente presque dans son entièreté dès le début, les grandes lignes d’un fait évident. Puis, chapitre après chapitre, version après version, l’histoire s’élargit, s’approfondie, s’intensifie et se densifie. Là où Matt Wesolowski est très fort, c’est qu’il parvient à ne pas rendre ennuyeuse les répétitions des éléments que le lecteur a déjà appris. Cet auteur a une science de la structure et de la narration très rare. L’équilibre est précaire mais son roman se tient pourtant très bien.
Dans ce 2e tome de Six versions, on pourrait dire dans ce 2e podcast de Six versions, le drame se teinte de surnaturel et on ne sait trop où se situer dans la description des faits (fantasme, métaphore ou hallucination) l’auteur ne cache rien, jusqu’à la fin.
Ce tome 2, La tuerie Macleod est donc un très bon opus et je me demande si l’auteur va réussir à maintenir cette qualité sans que le procédé de Six versions ne trouve sa limite.
