Pierre qui roule (1970) de Donald Westlake, série John Dortmunder, traduit par Alexis G. Nolent…
Le résumé de l’éditeur: À peine sorti de prison, Dortmunder retrouve son vieux pote Andy Kelp qui le met aussitôt sur un coup fumant : subtiliser une grosse émeraude au beau milieu d’une exposition d’art en plein New York. Ce joyau est la propriété d’un petit pays africain qui y tient comme à la prunelle de ses yeux. Pour mener à bien cette entreprise, Dortmunder doit réunir une équipe. On ne conseillerait à aucun directeur des ressources humaines de recruter selon les méthodes dortmundériennes, mais le résultat est là. Une fois l’équipe constituée et le plan fignolé au quart de poil, Dormunder part à l’assaut ; impossible d’échouer.
Alors, je ne sais plus par quel biais je suis parvenu Donald Westlake mais j’ai bien été inspiré. Du coup, je commence avec le premier de la série, Pierre qui roule. Autant vous prévenir tout de suite, ce n’est pas de la grande littérature mais un vrai bon roman noir. Une histoire de braqueurs comme je n’en ai jamais lu avant. Le résumé annonce le départ. La suite, c’est une surenchère de plaisir d’écriture à travers de nombreux revirements de situations.
Je me suis régalé. En toute simplicité, sans se prendre la tête, Donald Westlake va jusqu’au bout des mésaventures de cette bande éminemment sympathique. Dans un style très oral au dialogue parfois drôle, décalé, Pierre qui roule ballade de phase en phase avec une montée crescendo des moyens mis en oeuvre pour que l’équipe arrive à son but.
J’ai beaucoup aimé le personnage central de la série, John Dortmunder et j’ai très envie de découvrir d’autres aventures de cet organisateur de casses sans faille, ou presque. Je me demande comment Donald Westlake a rebondi pour le deuxième roman car il ne peut clairement pas réutilisé le même schéma original que dans Pierre qui roule.
Ce roman se lit tout seul. Du pur divertissement décomplexé. Sans prise de tête. J’aime.
A ma connaissance l’auteur ne mit les pieds qu’une seule fois en territoire SF avec 3Anarchaos » dans la prestigieuse collection Présence du Futur (Denoël)
Je me demande ce que ça peut donner car il semble très à son aise dans le noir. Tu n’as pas lu Anarchaos je suppose?
Je l’ai actuellement sous la main extrait de mes rayonnages. Je l’ai commencé puis abandonné à mi-parcours (c’est rare) il y a dix ans environ, malgré sa brièveté (222 pages seulement à petite police). Je ne me souviens en outre de peu de choses (la 4 de couv ne fait rien remonter). On y trouve, il m’en souvient néanmoins, une manière polar de forme et de fond. Je n’ai pas accroché, çà arrive..!
Par contre c’est un auteur polar qui me tente. J’essaierai.
Tu as l’air d’avoir une sacré bibliothèque. De toute façon, dans beaucoup de romans de tout genre, on retrouve un certain suspense et et les codes du thriller.
Oh punaise, encore une longue série. Je ne connaissais pas du tout et avant toi, n’en avait pas entendu parler (je crois). Si tes prochaines chroniques continuent d’être aussi enthousiastes alors, il se pourrait que j’envisage de m’y intéresser de près.
(voilà débrouille toi avec cette responsabilité 😉 :p )
Une longue série certes mais aucune obligation de les lire dans l’ordre, ni de les lire tous. Le tout est de savoir qu’il existe autant de romans potentiellement jubilatoire.