Crime impuni (1954) de Georges Simenon…
Le résumé de l’éditeur: Des cris d’enfants éclatèrent dans la cour de l’école d’en face et Élie sut qu’il était dix heures moins le quart. Certaines fois, il lui arrivait d’attendre avec une impatience qui frisait le malaise ce déchirement brutal de l’air par les voix de deux cents gamins jaillissant des classes pour la récréation. On aurait juré que, chaque matin, quelques instants avant ce feu d’artifice sonore, le silence régnait plus profondément sur le quartier comme si celui-ci tout entier était dans l’attente.
Cela faisait quelques temps que je n’avais pas lu Simenon et comme quelques-uns de ses romans noirs trainent dans ma PàL, au cas où, comme là, j’ai envie de me faire un grand « petit » Simenon. Je ne me lance qu’avec le titre, Crime impuni, sans savoir à quoi m’attendre.
Si je dis souvent que l’auteur belge est intemporel, la situation de la 1re partie oblige à faire un bond dans le passé à l’époque où les gens étaient en pension. Ils louaient une chambre chez l’habitant et mangeaient ou non avec leur logeur. Dans ce contexte là, les relations avec les propriétaires, les autres pensionnaires étaient plus intimes.
Simenon nous fait le portrait de la vie telle qu’elle était vue par son personnages principal, quelque peu solitaire au moment où un nouveau arrive, complètement différent, qui va chambouler le quotidien.
Simenon écrit ici son Crime et châtiment à sa façon. En peu de mots, il nous raconte tout. Et c’est d’autant plus une gageure avec Crime impuni car le roman comporte 2 parties distinctes ou époques, lieux et personnages secondaires divergent. Il y a de quoi y perdre en fluidité. C’est pourtant réussi. C’est Noir. L’alchimie des mots de Simenon font mouche.
Ce titre ne sera pas dans mes favoris de l’auteur belge mais c’est tout de même un très bon roman psychologique sur la culpabilité.
Un « Roman dur » que je n’ai pas (encore lu). Un constat: de toutes les chroniques et critiques ciblant Simenon, aucune n’est vraiment négative. Chacun y trouve son content. J’y trouve l’impression, qu’au ressenti de tous, aucun de ses romans n’est en-dessous de la moyenne. Une constante que je partage itou.