Comment voler une banque (1973) de Donald Westlake, traduit par M. Sinet…
Le résumé de l’éditeur: Et dire que John Dortmunder en est réduit à faire du porte à porte pour vendre des encyclopédies ! Du gagne-petit pour un cambrioleur habitué aux gros coups. Heureusement, Victor, ancien agent du FBI et neveu d’Andy Kelp, a une idée géniale : un vol de banque. Attention, pas un braquage avec des menaces, des coups de feu et toutes ces choses déplaisantes. Non, l’idée c’est vraiment d’embarquer la banque, puisqu’elle est provisoirement installée dans un mobile home en attendant la réfection du bâtiment qui l’abrite. Un mobile home, comme son nom l’indique, est fait pour être déplacé. Avec un camion et un bon chauffeur, l’affaire devrait marcher… comme sur des roulettes.
Après la très bonne surprise du 1er roman de la série John Dortmunder, Pierre qui roule (ou Pierre qui brûle), je ne me voyais pas arrêter là avec Donald Westlake. Forcément, je m’attaque au 2e, Comment voler une banque (ou Le paquet). Et bien je vais vous dire, ça marche encore très bien.
Quand c’est bien fait, je suis féru des malfrats losers, les branquignoles, les truands boiteux, malchanceux. C’est d’ailleurs de ce côté là que penche la bande à John Dortmunder. La poisse succédant à la poisse. Dans l’ensemble, ils sont plutôt compétents dans leur domaine si ce n’était une succession d’évènements contraire les empêchant de terminer comme prévu leur plan. C’est écrit avec suffisamment de justesse que je n’ai jamais trouvé que le gag venait juste pour le gag.
Donald Westlake reste cohérent et crédible, suffisamment sérieux dans son intrigue pour ne pas tomber dans la gaudriole et ça me va. Ce que je remarque dans Comment voler une banque, c’est la manière dont l’auteur stimule un récit linéaire par l’ajout subtil de paragraphes qui changent le point de vue de l’action, déportent notre attention sur des personnages secondaires mais tout aussi intéressant (sous la plume de Donald Westlake). Ça déstabilise le lecteur le temps de restituer ces nouveaux intervenants. Du travail précis mais qui reste dynamique et très fluide. Un régal qui m’a souvent amené un sourire aux lèvres.
Je ne comprends pas pourquoi le 3e roman de la série, Jimmy the kid/V’là aut’ chose ! souffre d’absence de réédition tandis que tous les autres sont disponibles facilement. Si quelqu’un a une explication, je suis preneur car je compte absolument me les faire dans l’ordre, jusqu’au dernier.
Contente de lire que cet auteur continue de te ravir. J’espère que tu as pu débusquer le titre inscrit « aux abonnés absents »
Oui, j’ai pu le trouver et c’est toujours bon mais faut pas les lire de façon trop rapproché.