Muscle d’Alan Trotter

Muscle (2020) d’Alan Trotter, traduit par Yoko Lacour…

Le résumé de l’éditeur: Dans une ville où les escrocs, les arnaqueurs et les racketteurs sont légion, deux durs à cuire déambulent : _____ et Boîte. Ce sont des hommes de main tout en muscles qui réfléchissent rarement à deux fois et posent très peu de questions.
Entre deux missions, ils passent leur temps dans des tripots peuplés d’individus si ce n’est louches du moins atypiques. Les mauvais coups s’accumulent et les cadavres s’empilent sans qu’il ne soit possible de faire machine arrière…
Ce texte singulier qui mêle codes du roman noir des années 1930 et fantastique est aussi une réflexion salutaire sur l’ennui et la violence qu’elle engendre.

J’ai eu l’occasion de lire Muscle bien avant sa sortie française et se faisant, je découvre un auteur sans  l’apriori des autres avis car c’est, en plus, la 1re fois qu’Alan Trotter est édité en France et c’est je crois, son premier roman. Je crois que ce qui m’a donné confiance à me lancer dans cette lecture, c’est l’éditeur, Denoël, l’éditeur Fr de quelques Chuck Palahniuk.

Ce roman est assez étrange et ça commence par un des personnages principaux nommé par un trait sans que j’y trouve du sens. Si Muscle part sur des bases de polar noir, un peu rétro, je n’ai pas aimé du tout les personnages, leur violence gratuite, vaine. Alan Trotter ne les veut pas sympathique, j’en suis conscient mais même les salauds, on peut aimer suivre leurs mésaventures. Là, je n’ai pas aimé les voir évoluer. Cela se double avec une histoire qui tourne à vide, n’évolue guère, entre ennuie et brutalité.

Mais Muscle, comme Alan Trotter, cache son jeu. De longues digressions surréalistes nous déplacent vers d’autres zones littéraires (SF de série B par exemple) qui ajoute à cette impression floue à la lecture. Et si ces assertions sont utiles à la compréhension ce n’est pas flagrant.

Tandis que je pensais rester sur cet avis contrarié, le dernier quart de Muscle bascule dans un polar plus rythmé. Les pièces se mettent en place pour amener le lecteur vers une fin convaincante. Et à ce titre, je reste sur une impression positive. Ce n’est cependant pas une lecture facile que je conseillerais à tout le monde. Et j’aimerais bien que les prochains lecteurs me fassent par de leur ressenti.




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