LES RESCAPÉS DU TÉLÉMAQUE DE GEORGES SIMENON

Les rescapés du Télématique de Georges Simenon par Livrepoche.fr

Les rescapés du Télémaque de Georges Simenon…

L’avantage de ne pas « connaître » un auteur, ici Georges Simenon, c’est d’entrer dans la lecture roman sans à priori ni attentes particulières. Un regard neuf à disposition, une âme ouverte. Lorsque je dis ne pas « connaître », c’est en réalité ne pas être capable de définir les caractéristiques propres à l’auteur. De Georges Simenon, je n’ai lu que Malempin, en 2008, un livre dont je n’ai conservé aucun souvenir.

Le résumé de l’éditeur de poche, ici : À peine le Centaure, chalutier de Fécamp, est-il arrivé au port que son capitaine, Pierre Canut, est arrêté. Il aurait tué, dix jours plus tôt, juste avant de prendre la mer, un vieil homme retrouvé à son domicile la gorge tranchée. Ce serait une vengeance. La victime, rescapée vingt ans plus tôt des suites d’un naufrage au large du Brésil, aurait été sur la même barque de fortune que le père de Pierre Canut. Les secouristes avaient retrouvé ce dernier mort avec le poignet entaillé par ses camarades qui avaient commencé à le manger…

Et c’est ainsi, le regard frais, que j’entame Les rescapés du Télémaque de Georges Simenon. Polar, enquête ou témoignage, il me semble que Simenon est l’écrivain témoin de son temps plus que le maître du suspens. Son style est d’une modernité surprenante, peut-être même intemporelle. La lecture s’anime rapidement et le lecteur s’emplit des images de Georges Simenon. Et ce que raconte Georges Simenon dans Les rescapés du Télémaque, c’est la vie, à un moment donné, à un endroit donné. La lecture devient un voyage dans le temps.

De ce roman, il se dégage une sorte de finesse et d’élégance qui ne vient pas du sujet décrit mais de la manière de le décrire, de le raconter. Car c’est plutôt l’histoire de gens pittoresque, dans un milieu rugueux, à une époque loin d’être calme.

Il y a un meurtre dans Les rescapés du Télémaque et il y a un coupable mais l’important n’est pas tant de savoir le mobile de l’accusé, ni si l’enquête du frère de celui-ci va mener vers un autre coupable. En suivant les cheminements du frère, on suit surtout son questionnement intérieur sur sa position à lui dans cette petite société, dans sa famille, ce qu’il considérait comme des certitudes, etc…

Et c’est en cela que l’extra-ordinaire de la situation, ouvre le champ des réflexions qui, en temps ordinaire, sont noyés (jeu de mots pourri avec le thème du livre) sous le quotidien. Personnellement, j’aime être immergé (second jeu de mots) dans l’univers d’autres, passé ou présent, j’ai l’impression d’y forger mon empathie, d’y construire mon humanisme, de consolider ma tolérance !

Livrepoche.fr, un livre, une poche…

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