Le verger de marbre (2014) d’Alex Taylor, traduit par Anatole Pons…
Le résumé de l’éditeur: En plein Kentucky rural, la Gasping River déploie son cours au milieu des falaises de calcaire et des collines couvertes de champs de maïs et de soja. Un soir où il remplace son père, qui conduit le ferry parcourant la rivière dans les deux sens, le jeune Beam Sheetmire tue un passager qui tente de le dévaliser. Mais sa victime est le fils de Loat Duncan, puissant homme d’affaires local et assassin sans pitié. Toujours accompagné de ses chiens menaçants, Loat est lui-même porteur d’un lourd secret concernant le passé de Beam. Aidé par son père, le jeune homme prend la fuite, tandis que Loat et Elvis, le shérif, se lancent à ses trousses.
Succès incontestable. Plébiscite. Le verger de marbre est un vrai succès d’édition. Avec un bandeau qui déclare « un incroyable tour de force », une citation de Donald Ray Pollock (qui est cet homme?) Gallmeister semble avoir bien fait de miser sur Alex Taylor. Roman noir, incontestable, mais un style flamboyant qui m’a séduit.
Pour je ne sais quelle raisons, le bandeau me laisse penser à un roman avec une chute à effet waouw, un « tour de force » narratif. J’ai eu cette idée en tête toute la lecture. Et heureusement que ce roman noir est d’une beauté violente et brutale, rude comme peut l’être la campagne et ses « bouseux ». J’aime le lyrisme percutant, décharné. J’aime les histoires sordides où le sublime n’est jamais très loin.
C’est presque à regret que le personnage principal soit largement effacé par des secondaires plus forts. Mais l’histoire d’Alex Taylor en est d’autant plus riche. Ce qui m’est rapidement venu à l’esprit, c’est que Le verger de marbre est une tragédie grecque mais je ne connais pas assez mes classiques (pas du tout même) pour vous livrer les similitudes mais on est sur les ressorts équivalents.
Je dois dire que cette lecture a été une belle découverte si ce n’est cette fin que je ne suis pas sur d’avoir compris (je l’ai relu pourtant), cette fin donc qui me fait dire que ce n’est pas un « tour de force », pas d’effet waouw et qui me laisse un petit goût d’inachevé. Si une bonne âme avait l’amabilité de me l’expliquer, je lui en serais très reconnaissant.