Le ciel par-dessus le toit (2019) de Nathacha Appanah…
Le résumé de l’éditeur: «Sa mère et sa sœur savent que Loup dort en prison, même si le mot juste c’est maison d’arrêt mais qu’est-ce que ça peut faire les mots justes quand il y a des barreaux aux fenêtres, une porte en métal avec œilleton et toutes ces choses qui ne se trouvent qu’entre les murs.
Elles imaginent ce que c’est que de dormir en taule à dix-sept ans mais personne, vraiment, ne peut imaginer les soirs dans ces endroits-là.»
Comme dans le poème de Verlaine auquel le titre fait référence, ce roman griffé de tant d’éclats de noirceur nous transporte pourtant par la grâce de l’écriture de Nathacha Appanah vers une lumière tombée d’un ciel si bleu, si calme, vers cette éternelle douceur qui lie une famille au-delà des drames.
Certains lecteurs qualifient Le ciel par-dessus le toit mais ce n’est pas mon avis. Sensible, oui. Dur aussi, par le thème abordé. Mais je n’ai pas entendu la petite musique stylistique de Nathacha Appanah. Il n’y a pas non plus une sorte de rêverie, un onirisme qu’on accole souvent au terme « poétique ».
Pour autant, cette histoire a des atouts. Les relations familiales, entre non-dits et incompréhensions a de quoi touché par le tragique qui naît de petites choses. Nathacha Appanah détricote la linéarité de son histoire pour nous livrer un patchwork de situations, moments intimes qui sont tout et dévoile la trame de l’intrigue, sa substance.
Le ciel par-dessus le toit se lit rapidement. Nathacha Appanah ne nous livre que l’essence de l’histoire. Le style est fluide et doux, évident avec quelques effets, comme des successions de propositions avec virgules que j’ai trouvé parfois lourdes. De plus, pour continuer sur les points négatifs, c’est le caractère de la mère Eliette/Phénix qui ne me semble pas crédible en regard de ce que Nathacha Appanah en dit. ce qu’elle devient est exagéré en rapport de ce qu’elle a vécu.
j’ai bien peur que Le ciel par-dessus le toit soit un roman dont le temps va assez rapidement effacer toutes les traces. Parce qu’il manque une petite musique. Parce qu’il manque une forme d’évidence. Pour autant, la curiosité de lire un autre roman de l’autrice, Nathacha Appanah.
Inconnue… je crois qu’elle va malheureusement le rester encore (sauf si on me le met entre les mains!)
C’est ce qu’il s’est passé pour moi avec le club de lecture… 😉