Le Baron (2020) de Jean-Luc Masbou (scénario et dessin)…
Le résumé de l’éditeur : À l’automne de sa vie, le Baron de Münchhausen se retrouve confronté au livre fraîchement publié qui raconte ses aventures. Un livre qui, certes, lui amène une popularité et une certaine notoriété bien au-delà de la région où il réside mais qui le confronte à la mort en faisant de lui un héros de papier et non plus un conteur ! Notre baron se décide à rétablir la vérité, et quelle vérité !
Ne connaissant pas spécialement les aventures du Baron de Mündchhausen, je pars avec un handicap de références pour bien apprécier la finesse du travail de Jean-Luc Masbou avec Le Baron. À part l’image d’un homme chevauchant un boulet de canon sur une affiche de film de je ne sais plus quelle année, je n’ai rien.
Alors cette BD, c’est une bonne occasion de rectifier le tir. Je prends les choses à envers car si j’ai en ligne de mire De Cape et de Crocs, Le Baron me permet de découvrir Jean-Luc Masbou. Mais bon, mieux vaut tard que jamais.
Tout d’abord, je dois dire que l’histoire m’a bien plu. Jean-Luc Masbou se sert de la retraite du fameux Baron, de l’attente de ses voisins pour revenir sur ses mésaventures. Le récit alterne entre la vie quotidienne du héros fabulateur et des flash-backs d’aventures oniriques (ou non?). L’auteur y défend l’importance du rêve, du fantasme contre la fadeur et la froideur du vrai.
Pour les dessins, les planches colorées sont réjouissantes, les personnages expressifs et surtout, Le Baron, c’est un exercice de style avec les flash-backs, illustrant les mésaventures mythiques qui ont chacun, une identité propre, une liberté sur la forme, un style unique. Très inspiré.