La nuit du hackeur (2023) de Yishaï Sarid, traduit par Rosie Pinhas-Delpuech…
Le résumé de l’éditeur: Surdoué du piratage informatique, Ziv est débauché à l’armée par une start-up qui offre ses services de cybersurveillance à des petits états en délicatesse avec leurs dissidents. Tétanisé dans sa vie intime par une culpabilité qui le poursuit depuis l’enfance, Ziv noie toute notion de scrupules dans l’exercice aveugle de ses compétences professionnelles. À travers l’ascension d’un faux Candide – monstre froid ? victime de sa propre solitude ? – une plongée cauchemardesque dans les sombres profondeurs de la high- tech et de la faiblesse humaine.
Je découvre cet auteur avec cette sortie récente chez Actes Sud et une thématique vers laquelle je ne vais pas forcément, l’informatique. La nuit du hackeur de Yishaï Sarid, un auteur israélien, nous embarque dans un thriller à refroidir sérieusement nos usages d’internet tant il semble facile de craquer tous les systèmes.
Yishaï Sarid nous immerge dans ce monde impersonnel aux côtés d’une génie de l’informatique, Ziv, jeune recrue d’une société qui vend des logiciels de surveillance des populations, de l’espionnage pour démocraties à peu près.
Plusieurs thématiques sont approchées dans La nuit du hackeur, comme celle de la conscience lorsqu’on fait ce travail et ce qu’on fait d’un grand pouvoir comme celui d’entrer dans l’intimité des gens sans qu’ils le sachent. L’auteur aborde aussi la morale politique par l’usage qui est fait de ces systèmes par des gouvernements douteux.
Autant vous dire que le monde ne s’en sort pas grandit. C’est sale. La nuit du hackeur navigue dans une zone de flou car il n’y a pas de super-héros à la morale inébranlable pour sauver la veuve et l’orphelin.
Yishaï Sarid nous fait flotter dans cet entre-deux malsain et crée le malaise d’admettre qu’il n’y a pas grand chose à faire contre cette face-là du monde.
Ce roman m’a plu même si j’aurais peut-être préférée que l’auteur explore une des thématiques amorcées dans le roman mais pas développée, une piste plus psychologique qui aurait donné une identité plus marquée au roman.
