La Mort immortelle de Liu Cixin

La Mort immortelle (2010) de Liu Cixin, traduit par Gwennaël Gaffric…

Le résumé de l’éditeur: Un demi-siècle après l’Ultime Bataille, l’équilibre précaire dû à la dissuasion de la forêt sombre continue de maintenir les envahisseurs trisolariens à distance. La Terre jouit d’une prospérité sans précédent grâce au transfert des connaissances et des technologies trisolariennes. La science humaine connaît des progrès pour ainsi dire quotidiens, les Trisolariens découvrent avec fascination une nouvelle culture et l’espoir grandit que les deux civilisations puissent bientôt coexister pacifiquement sans la terrible menace d’une annihilation réciproque.
Mais lorsqu’une ingénieure en aéronautique originaire du début du XXIe siècle sort de son hibernation, elle réveille avec elle le souvenir d’un programme qui menace cet équilibre. Bientôt, l’humanité aura à faire un choix : partir à la conquête d’autres univers ou mourir dans son berceau.

Dernier tome de la trilogie, je suis pas mécontent d’être venu à bout de La Mort immortelle de Liu Cixin. Jolie pavé de 920 pages très fines, on a pas trop l’impression d’avancer rapidement. En tous cas, quelle claque !

Je ne suis pas sûr de relire une Sf qui ressemble à la Trilogie Le Problème à trois corps. Dans La Mort immortelle, l’exploration scientifique aborde un développement plus classique mais la réflexion autour des enjeux, l’ensemble de l’univers sont décalés et largement développés. Et ça me plaît car Liu Cixin aborde cette période de transition, d’incertitude quant à la rencontre extra-terrestre et Liu Cixin l’explore par le menu. On ne peut le critiquer sur ces prospectives scientifiques.

Il y a toujours le point noir/gris d’un manque d’empathie envers les personnages et je pense que cela vient du fait que l’Humanité, dans son entier est le protagoniste de cette trilogie ambitieuse. Impossible donc de la rendre plus proche tant Elle est diverse et multiple. Si Liu Cixin avait ajouté du romanesque avec des intrigues plus humaines, des personnages plus détaillés, cela aurait doublé le volume des romans.

La Mort immortelle ressemble plus à ses confrères de la Sf avec vaisseaux spatiaux et bases extra-terrestre mais le coeur de cet univers n’est pas tant là que dans d’autres perspectives, d’autres axes de perception du monde. Il est très osé d’avoir écrit une intrigue sur ces bases tant cela semble ardu à décrire et expliciter. Et c’est réussi car la néophyte que je suis n’a été que dans un léger flou tout le long. C’est pas grave. J’aime être en dehors de ma zone de confort.

La Mort immortelle, et au-delà, la Trilogie Le Problème à trois corps, en y repensant m’a fait faire un voyage galactique démentiel qui va me rester longtemps en tête je pense.


Trilogie Le Problème à trois corps

01. Le Problème à trois corps

02. La Forêt sombre

03. La Mort immortelle




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD
4 comments to “La Mort immortelle de Liu Cixin”
  1. C’est vraiment une belle trilogie malgré quelques longueurs et la conception froide des personnages. Mais ça marche bien, on se passionne pour le devenir de l’Humanité et puis la vulgarisation scientifique est bien foutue ce qui n’est pas évident en astrophysique.
    Pour ce tome, j’ai vraiment aimé cette vision sur plusieurs siècles et de voir les différents changements avec les sauts d’époque.

    • Oui, tu as raison. Heureusement qu’il y a des ellipses car c’est déjà assez long comme ça. Ça permet de relancer l’intérêt. On m’a plutôt déconseillé de lire le HS écrit par un autre, l’as-tu lu?

  2. Je pense que je vais faire l’impasse de cette série après avoir lu tes retours. Non que tes avis ne soient pas bons hein, loin de là. On sent que c’est du bon et qu’elle mérite les bons avis reçus mais je pense que je ne suis pas une lectrice faite pour ces récits froids qui s’étirent en pavé.
    Je n’ai pas la disposition mentale pour en fait ^^

    • C’est vrai que j’ai du m’armer de courage pour avaler tout ça. Fier au bout et content du voyage mais une gros labeur quand même. Je te comprends.

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