La Colère (2021) de Shawn A. Cosby, traduit par Pierre Szczeciner, Prix Thriller 2022 du meilleur roman, Prix Macavity 2022, Prix Barry 2022, Prix Anthony 2022…
Le résumé de l’éditeur: Ike Randolph est noir. Buddy Lee Jenkins est blanc. En Virginie-Occidentale, cela revient à dire que tout les oppose. Ils ont pourtant été tous les deux pareillement lamentables en dénigrant avec la même violence l’homosexualité de leurs fils, maintenant mariés l’un à l’autre. Alors, quand Isiah et Derek sont assassinés, la douleur a un goût de culpabilité. Qui a tôt fait de se transformer en colère, une colère viscérale, qui réclame un exutoire.
S.A. Cosby est un auteur dont la réputation dans le monde du noir (français) grandit depuis le très réussi La colère. La colère que je souhaitais lire depuis sa sortie en grand format et c’est finalement à la sortie du suivant que je le lis. De toutes façons, un bon livre murît avec les années, surtout lorsque, malheureusement, les thématiques ne vieillissent pas.
S.A. Cosby me semble un de ses auteurs qui porte ce qu’ils sont dans leur littérature et là, il s’agit d’un homme noir, victime de sa condition d’homme noir et pourtant coupable des même discriminations contre d’autres minorités. La colère, c’est un roman sur la vengeance mais aussi sur la rédemption et l’acceptation
S.A. Cosby se révèle très didactique dans l’évolution de ses personnages et la compréhension de l’« autre » et s’il est toujours nécessaire d’appuyer sur ce genre de comportements, le LGBTQIA+ friendly que je suis a trouvé ça un peu convenu. Je trouve tellement idiot les gens qui sont contre les noirs, contre les homos, contre ce qu’il ne comprenne pas que lorsqu’on me l’explique trop bien, ça me lasse.
Je sais bien que le monde n’est pas un lieu de compréhension, d’amour et d’égalité et comme cela ne va pas en s’améliorant, S.A. Cosby fait bien de ramener ces thématiques sur le devant.
Cette histoire de vengeance est très bien menée avec du romanesque qui emporte le lecteur. J’avais deviné quelques rebondissements mais rien de trop grossier. La colère est un très bon polar, avec du sens, du fond qui mérite largement d’être mis en avant.
