Colorado Kid (2005) de Stephen King…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: Pour deux vieux busards du journalisme tels que Dave Bowie et Vince Teague, la présence dans leur petit hebdomadaire local de la ravissante Stephanie McCann est un bain de jouvence. Et comment donner plus sûrement à l’exquise stagiaire l’envie de rester, si ce n’est en lui révélant l’insoluble énigme qui les tenaille et qu’ils gardent jalousement depuis vingt-cinq ans ? Cet homme retrouvé sur une plage, mort dans des circonstances insolites et inexplicables, livrera-t-il son secret à la jeune fille happée par cette histoire ?
Si vous êtes avide d’intrigues bien ficelées, de polars haletants, de chutes surprenantes, passez votre chemin! Colorado kid de Stephen King n’est pas pour vous! Et c’est pas faute de répéter tout au long des pages que ce morsure la plage est un mystère. Et le restera.
Mais l’intérêt de Colorado kid ne réside pas là. Bien au contraire! Stephen King est un narrateur d’histoire hors pair et avec ce petit texte plein de maîtrise, il démontre qu’il a également une réflexion sur la narration, son équilibre, sa structure, son équilibre. Avec Colorado kid, je place désormais Stephen King dans la case des théoriciens de l’écriture. En plus de ses autres talents. D’ailleurs, son oeuvre ou il explique le métier d’écrivain et dont j’ai oublié le titre suscite tout à coup mon plus vifs intérêt.
J’ai adoré ce court roman et surtout ce que Stephen King en a fait. Une belle analyse des histoires journalistiques et de ce que le lecteur en attend ou non. Finalement, ce n’est pas loin d’être un traité sociologique. Et Stephen King, en grand maître, nous ballade à travers une histoire dont il est dit, dès le début, qu’il n’y aura pas d’explication finale.
Pourtant, j’ai suivi avec curiosité le déroulé de ce mystère et j’admire le courage de l’auteur de laisser son lecteur ainsi alors qu’il eut été très facile pour lui de trouver une chute parfaite. Mais n’est-ce pas la fin la plus parfaite qui soit?
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
Tu m’intrigues!
Et pour moi, ce n’est plus à prouver que King en connaît un rayon en matière de sociologie.
Au plus je lis King, plus je lui trouve de talent! Et finalement, je suis peu allé encore dans son domaine de prédilection, le fantastique et l’horreur!
Plus je lis cet auteur et plus je l’apprécie. On comprend qu’il ait autant de succès auprès des lecteurs et dans des registres souvent différents. Je suis en train de lire « Sac d’os » et sincèrement, c’est plutôt impressionnant de maitrise. Tu l’as lu ?
C’est vrai que c’est un auteur fascinant avec des registres plus variés qu’il n’y paraît! Je n’ai pas lu Sac d’os, c’est plutôt horreur ou Fantastique?
Pour l’instant, difficile à dire… On est dans le fantastique c’est sûr mais je me demande si on ne va pas basculer dans l’horreur. C’est assez drôle parce que les ressorts narratifs sont classiques mais vraiment efficaces…
King est souvent à la lisière de plusieurs genres! De plus, il est un narrateur hors pair!
C’est vrai et je m’en rebds compte de plus en plus au fil de mes lectures. C’est comme s’il était capable de tout faire. Sac d’os est vraiment très réussi, je te le conseille !
Justement, notre échange m’a donné envie de lire du King et sans Sac d’os dans la PAL, je me suis penché sur Cujo! Tu l’as lu?
Non mais j’ai lu de bonnes critiques à son sujet ! J’ai d’ailleurs vu récemment un documentaire sur le genre cinématographique de l’horreur vu par Stephen King (je te confirme qu’il a une culture incroyable en la matière..) et il parle justement de l’adaptation de Cujo qu’il a, contrairement à Shining de Kubrick, beaucoup apprécié ! Bonne lecture à toi !
Il doit beaucoup lire aussi car souvent, on voit des avis de King sur des bandeaux de romans (écrit pas d’autres que lui).
Oui, sans compter les références incluses dans ses propres romans !