Rue de la Sardine (1945) de John Steinbeck, Prix Nobel de Littérature 1962, traduit par Magdeleine Paz…
Le résumé de l’éditeur: La Rue de la Sardine, à Monterey en Californie, c’est un poème ; c’est du vacarme, de la puanteur, de la routine, c’est une certaine irisation de la lumière, une vibration particulière, c’est de la nostalgie, c’est du rêve. La Rue de la Sardine, c’est le chaos. Chaos de fer, d’étain, de rouille, de bouts de bois, de morceaux de pavés, de ronces, d’herbes folles, de boîtes au rebut, de restaurants, de mauvais lieux, d’épiceries bondées et de laboratoires. Ses habitants, a dit quelqu’un : «ce sont des filles, des souteneurs, des joueurs de cartes et des enfants de putains» ; ce quelqu’un eût-il regardé par l’autre bout de la lorgnette, il eût pu dire : «ce sont des saints, des anges et des martyrs», et ce serait revenu au même.
Désormais John Steinbeck est pour moi est un auteur refuge. Je sais ce que je vais y trouver et je vais m’y plaire. Rue de la Sardine, c’est un nouveau voyage. Roman chronique sans vraie intrigue, il n’en demeure pas moins que cette histoire m’a emporté.
Rue de la Sardine. Ce titre va très bien à ce roman. John Steinbeck est parvenu à restituer une narration omnisciente qui focalise, de chapitre en chapitre sur différents personnages dont les parcours se croisent, se nourrissent. C’est un vrai régal de parcourir les rues de ce village. Rien que de ce point de vue, Rue de la Sardine montre une maitrise fabuleuse. La focale survole cette univers, zoome sur un des personnages, nous le dévoilent dans son naturel, revient à un angle plus large et ainsi de suite.
L’humanité des personnages ajoute une teinte naturelle, évidente au récit dont la drôlerie allège encore plus un texte dont la dramaturgie tient dans un évènement tout à la fois absurde et sensible. Je me suis mis la pression tout seul en envisageant la possibilité du drame.
Je me suis régalé avec ce texte finalement trop court. John Steinbeck, s’il ne dévie pas beaucoup de ses univers habituels, est un conteur hors pair. Un maitre. Un Prix Nobel de Littérature.
Je vais pouvoir poursuivre la même aventure avec Tendre Jeudi et je me demande si Tortilla Flat fait partie du lot?
J’ai envie de dire qu’un texte court de Steinbeck, ça ne se refuse pas
Oui. En 2 romans je suis devenu fan de l’auteur.