Poudre blanche Sable d’or de Matthieu Luzak

Poudre blanche Sable d’or (2021) de Matthieu Luzak…

Le résumé de l’éditeur : Le premier est un journaliste sans passion qui travaille pour un média de seconde zone. Vie de couple pourrie. Une fille née d’un plan d’un soir. Perspective zéro. Un bon joint au petit-déj pour oublier que les journées n’annoncent rien de neuf. Le second sort de taule. Des combines et suffisamment de relations pour faire son trou dans la cité. De la coke pour égayer le quotidien, juste ce qu’il faut. Les voici partis pour quelques jours entre potes à Malaga, histoire de décompresser. Le cadre n’est pas au top, mais au moins, ils pourront parler entre hommes. Et justement à Malaga, il y a quelques années, Farid a monté un sacré coup. De ceux qui réussissent et qu’on ne raconte pas trop. De ceux que les journalistes ne traitent pas et qui pourtant en disent long.

À y regarder de plus près, ce premier roman de Matthieu Luzak sonne, par son histoire, comme un nouveau départ, une bascule. En mettant en scène des quadras, journaliste désenchanté pour l’un, et dealer en fin de cycle pour l’autre, Poudre blanche Sable d’or nous raconte la fin d’une ère et étant donné que le dit journaliste ressemble énormément à l’auteur lui-même, on ne peut s’empêcher d’y mettre beaucoup de biographique.

De fait, le lecteur, lui ne peut pas faire la part du fictionnel et du réel et tout sonne comme du vécu. Cette teinte réaliste est intéressante et je me demande comment Matthieu Luzak peut trouver les ressources à un 2e roman.

Poudre blanche Sable d’or est un roman de banlieue mais judicieusement déplacé dans un autre contexte, celui des vacances estivales à Malaga en Espagne. Le temps pour ces vieux amis de partager quelques moments ensemble, se remémorer les souvenirs. Le décalage est bien trouvé mais le romanesque de cette partie manque d’intérêt. Un style brut pour des protagonistes bruts qui fonctionne bien dans Poudre blanche Sable d’or.

Peu avant, j’ai lu G.A.V. de Marin Fouqué, un roman qui navigue dans les même registre que Poudre blanche Sable d’or et malheureusement pour le roman de Matthieu Luzak, il souffre de la comparaison. G.A.V. va plus loin dans tous les domaines. Le style y est encore plus radical tandis que l’histoire est plus osé et original. Mon avis aurait été probablement plus enthousiaste si les 2 lectures furent plus éloigné.




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