Polina (2011) de Bastien Vivès (scénario et dessin)…
Le résumé de l’éditeur: Très douée pour la danse, la petite Polina Oulinov est sélectionnée pour suivre les cours de Nikita Bojinski, un maître d’une exigence absolue, à la fois redouté et admiré.
Au fil de son enseignement, qu’elle suit des années durant, Polina devenue jeune fille développe avec son mentor une relation complexe, entre antagonisme et soumission – et finit par le quitter pour explorer de nouvelles expériences artistiques, en toute indépendance. Plus tard, devenue vedette internationale dans sa discipline, la jeune femme prendra toute la mesure de sa dette à l’égard de ce maître aussi difficile que lumineux.
Après Une soeur, je voulais me confronter de nouveau au trait particulier de Bastien Vivès alors Polina est ce qui m’a été conseillé. L’histoire d’une passion, L’histoire d’une danseuse.
Pour ce qui est des dessins, je ne saurais toujours pas dire si j’aime ou si je n’aime pas. C’est même ni l’un ni l’autre et pourtant, il n’est pas possible de dire qu’ils me laissent indifférents. Les personnages sont très caractérisés, forcement puisque simplifiés à l’extrême, dans la même veine que Fabcaro, un peu plus ronds, plus liquides. Et les décors, les espaces tendent à disparaitre parfois pour se réduire à l’essentiel. En comptant le noir et le blanc, Polina se déroule en 3 couleurs.
Pour l’histoire, je n’ai pas lâché cette BD. Bastien Vivès écrit un vrai roman graphique tant il se passe des choses. Une vie en somme, celle de Polina, cette petite ballerine plein de rêve, promit à un grand avenir dans la danse. Un avenir fait de beaucoup de travail.
Polina, c’est une histoire racontée avec une forme de pudeur, sans extravagance romanesque. Bastien Vivès n’y cherche pas d’effet de manche et désamorce même les possibles facilités dramatiques. Il les contourne. Et c’est une bonne chose. J’ai aimé.