Lilliputia de Xavier Mauméjean…
Le résumé de l’éditeur de poche, Le Livre de Poche : Coney Island, début du XXe siècle. L’île abrite un parc d’attractions d’un genre nouveau, Dreamland, où sont rassemblés 300 nains venus du monde entier. La communauté – Lilliputia – possède un parlement, un théâtre, des bas-fonds et même une compagnie de pompiers qui déclenche ses propres feux pour divertir les visiteurs ! Elcana, jeune homme de petite taille venu d’Europe de l’Est, comprend vite qu’il lui revient de libérer ses semblables de la servitude dans laquelle on les a placés.
Quand la mythologie grecque rencontre un pan de l’histoire américaine : voici une réinvention magistrale de la figure de Prométhée. Bienvenue à Dreamland…
Dans la lignée de Jonathan Swift et William Butler Yeats, Xavier Mauméjean met en lumière, sans manichéisme, les monstruosités contemporaines. Un roman hors du commun.
Fabrice Lardreau, Transfuge.
La toile de fond de son récit est tout ce qu’il y a de plus véridique. Singulier.
Raphaëlle Leyris, Les Inrockuptibles.
À tout le moins, ce roman est incontestablement une oeuvre singulière qui sort des sentiers battus. La quatrième de couverture dit « hors du commun », c’est vrai. Se lancer dans la lecture de Lilliputia, c’est entrer dans un vaste univers avec ses codes, ses références, son onirisme.
Je ne connaissais pas Xavier Mauméjean et je dois avouer que j’ai plutôt été séduit par la plume de l’auteur. Il use d’un langage fleuri qui balaye un large spectre d’émotions. Lilliputia est une oeuvre riche. Tout se mêle dans un maelström forain, une grande roue tournant sans cesse autour de références culturelles littéraires, cinématographiques ou mythologique. La base de vérités historiques sur lequel repose Lilliputia donne au récit une grandeur supplémentaire s’il en fallait.
Si je n’ai pas perçu toutes les références par manque de culture, la profondeur du récit n’en ai pas moindre et Lilliputia m’a embarqué dans une sorte de relecture de mythe avec un foisonnement de personnages, d’actions, de réflexions sur une humanité qui s’amuse de ses monstres de foire. Xavier Mauméjean nous ouvre les portes de Dreamland.
Un tel roman n’est pas facilement critiquable tant le travail de l’auteur transpire à chaque ligne. Si je dois relever un petit point noir à mon goût, ce serait juste une histoire d’intensité. Si le début du roman est plutôt long dans sa mise en place, les choses s’accélèrent jusqu’à une cadence soutenue. Le fourmillement d’éléments qui se surajoutent à ce qu’il y a déjà m’a lassé après un certain moment, subissant une « générosité » de l’auteur. Noyer dans un tourbillon de monstres et d’actions, plus tout à fait sûr d’être dans le réel ou l’imaginaire de l’histoire (mais cela est fait exprès), j’en ai perdu ce qui tenait lieu d’objectif au personnage principal.
De facto, j’ai lu jusqu’à la fin les aventures d’Elcana le lilliputien, sans grande intensité, ou plutôt, sur la même ligne d’intensité, et souhaitant une fin renversante qui n’est pas venue.
Cette fresque qui nous raconte la naissance de ce bout de terre qu’est Coney Island a réussi à me mener à l’ivresse, une sorte de saturation. Malgré tout, le récit foisonne de moments jubilatoires. C’est drôle et cruels, naïf et fin. Si je suis resté hermétique sur la fin de Lilliputia, ce ne sera pas le cas de tout le monde.
Lilliputia de Xavier Mauméjean est une oeuvre hors norme, exigeante dans son écriture mais pas dans la lecture, et si j’émets quelques réticences j’ai quand même bien apprécié de le lire. J’ai découvert un auteur qui n’en est pas à son coup d’essai avec les monstres de foire et je vais probablement me pencher sur sa bibliographie.
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
Je ne sais pas ce que tu en as pensé, mais en tout cas la couverture est super jolie et le résumé donne plutôt envie !
Je viens de le terminer et je donnerais mon avis dans la chronique en début de semaine prochaine. Ce qui est sûr, c’est un roman original, assez dense et fou. Il est proche du délire sur certains côtés. J’ai peur d’être passé à côté de références par manque de culture et notamment Jonathan Swift, la référence en ce qui concerne les lilliputiens.
C’est vrai que la couverture m’a attiré également, ça change un peu!