Le Roman de Jeanne et Nathan de Clément Camar-Mercier

Le Roman de Jeanne et Nathan (2023) de Clément Camar-Mercier, Prix Transfuge du Meilleur premier roman français 2023…

Le résumé de l’éditeur: Ce livre est un choc, une violence faite au corps que l’époque terrasse. Un roman entre tragédie et conte d’amour – Vous plait-il d’entendre un beau conte d’amour et de mort ? –, porté par une langue puissante, une dramaturgie épique, un rythme cinématographique, des personnages inoubliables.
L’histoire de Jeanne et Nathan est celle d’un réel que l’addiction met à distance, qu’elle rend supportable ou transcende en le falsifiant. Réunis, ils s’inventent un monde, une destination, un rêve de bonheur. Leur romantisme c’est l’amour fou de Tristan et Iseut ; leur échappatoire celle des enfants perdus de Peter Pan. Un envol.

La couverture de ce roman de Clément Camar-Mercier avait fait son office sur moi et son côté électrique, voir psychédélique me paraissait prometteur. Il m’en fallait un peu plus pour que Le Roman de Jeanne et Nathan s’incruste dans le programme flou de mes lectures à venir. Il a fallu l’intervention d’une collègue l’ayant lu et peu certaine de son mauvais avis, souhaitait un contre avis. Le côté indéfinissable du roman a suffit à me motiver. Et j’ai mieux compris ses réticences.

Le début, pourtant, part bien. 2 personnages, chacun de leur côté, des trajectoires destinées à se télescoper dans une histoire d’amour. À part le trop plein d’intention d’un premier roman, que je pardonne toujours, j’ai pris du plaisir à la présentation de Jeanne et Nathan, surtout qu’ils sont peu consensuels. Surtout elle.

Cette longue introduction dure bien la moitié du roman. C’est après leur rencontre que j’ai commencé à m’ennuyer dans Le Roman de Jeanne et Nathan. L’histoire d’amour est assez plate et m’a peu intéressé alors que c’est un peu la promesse du roman de Clément Camar-Mercier.

Il y a toujours ce sentiment de trop mais là, c’est vraiment trop. Sexe, drogue, écologie, Covid, théâtre, cinéma, l’auteur y met beaucoup trop de lui je pense, comme s’il en avait oublié les personnages.

J’ajoute surtout un point anecdotique mais qui revient suffisamment pour en être énervant, c’est cette manière de ramener ce que le lecteur est en train de lire à un roman.  Je n’en comprends pas l’utilité. Ces petites interventions font inévitablement sortir de la lecture. Ce n’est donc pas un roman que je conseille.




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