Juste une ombre (2012) de Karine Giebel, Prix Polar du meilleur roman français au Festival Polar de Cognac 2012, Prix Marseillais du Polar 2012…
Le résumé de l’éditeur: D’abord, c’est une silhouette, un soir, dans la rue… Un face-à-face avec la mort.
Ensuite, c’est une présence. Le jour : à tous les carrefours. La nuit : à ton chevet. Impossible à saisir, à expliquer, à prouver.
Bientôt, une obsession. Qui ruine ta carrière, te sépare de tes amis, de ton amant. Te rend folle. Et seule.
Juste une ombre. Qui s’étend sur ta vie et s’en empare à jamais.
Tu lui appartiens, il est déjà trop tard…
Pour avoir déjà lu Karine Giebel, je lui reconnais un talent romanesque certain. J’entends par là qu’elle sait amener ses personnages à des scènes paroxystiques tant dans l’émotion que dans les situations. Peut-être exagéré mais cette forme de lyrisme tragique, j’aime, si c’est bien équilibré, bien amené. Juste une ombre est dans cette lignée là avec un fort penchant vers le thriller psychologique.
Juste une ombre nous embarque avec Cloé, son personnage principal self made woman dans une vertigineuse descente aux enfers paranoïaques. En autrice joueuse, Karine Giebel nous donne les pièces du puzzle et nous invite à jouer avec elle et deviner ce qu’elle nous a préparé. Les pistes, autant fausses que vraies, ouvrent tous les possibles à des lecteurs habitués à cela. Et Juste une ombre réussit la manoeuvre.
Il y a certes des raccourcis, quelques facilités pour maintenir la tension croissante mais on les oublie pour se laisser porter par l’efficacité du style de Karine Giebel.
Très bon thriller psychologique avec tous les codes du genre et des personnages très intéressants, aussi troubles que nécessaire pour ce genre d’histoire font de ce roman un très bon divertissement.