le Dahlia Noir (1987) de James Ellroy, traduction de Freddy Michalski, Trophée 813 du Meilleur roman 1988…
Le résumé de l’éditeur: Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d’une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée le Dahlia Noir, par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Le meurtre est resté l’une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique.
Voila un monument de polar. Pas facile à aborder comme tous les thrillers pré-digérés, d’une noirceur profonde, le Dahlia Noir (notez que je reprends les majuscule et minuscules qui sont sur la couverture de mon édition) est tout de même un des « classiques » à lire pour les amoureux du genre ou les curieux, comme moi. Au delà de ce titre, c’est mon premier James Ellroy, auteur dont la vie est intimement lié à ce titre-là en particulier.
Je passerai sur les raisons morbides et thérapeutique qui ont poussé James Ellroy à écrire ce roman. L’intérêt littéraire est bien suffisant. le Dahlia Noir ne se limite pas à une enquête comme le fait beaucoup de romans. Celle-ci ne débute qu’après une très longue intronisation des personnages principaux. Pas juste une présentation mais une immersion dans un univers après guerre de boxe et de police, version « noir ».
le Dahlia Noir, c’est une enquête, comme une descente aux enfers. Une obsession dont le réalisme ne va pas forcement dans le sens des lecteurs qui veulent de l’action et des rebondissements en pagaille. C’est plutôt l’histoire d’une époque, l’histoire d’homme et de femmes et l’histoire du meurtre sauvage d’une femme révélatrice malgré elle des noirceurs de l’âme de ses contemporains.
James Ellroy appuie encore plus le trait. À la pointe d’une plume à l’encre « noire », il incise la feuille d’une désespérance sans fond. Surimposition de « noirs ». Soulages littéraire.
le Dahlia Noir me permet de découvrir ce premier roman qui compose Le quatuor de Los Angeles. Quelqu’un a-t-il lu les 4 tomes?
J’ai lu « Le quatuor de Los Angeles » en omnibus « Rivages » dans les 90’s sur conseil avisé d’un pote musicien. L’ensemble me fut, peut-être, durant les trente dernières années écoulées, le plus grand électro choc polar qui soit. Je ne sais pas si, mémoire désormais un tantinet en berne, je serais en aptitude à le relire, tant les personnages abondent. Dans la foulée je me suis attelé, sans succès à la terminer, à l’American Underworld Trilogy: le style de l’auteur change, file à l’épure totale et chaque phrase, courte, m’était devenue une épreuve à reconnaitre en vain qui est qui.
Toujours est t’il que je suis très curieux de ton ressenti, Nicolas..!
C’est vrai que ce roman est fort, noir et j’ai besoin de laisser murir mon avis.
Ah qu’il est bon ce Dahlia Noir. Un très grand moment, un superbe long moment de lecture.
Je me souviens cette scène de boxe, le sentiment d’assister au match, c’était très visuel.
Et cette enquête, ahlala…
Elle me reste en tête aussi cette scène.
j’ai voulu le lire… et puis je suis passé a autre chose
Parfois, il y a des romans que je mets en haut de PàL, pour les lire très rapidement, puis il y reste et je le rerange. L’envie m’a passé.