La montagne morte de la vie suivi de Ils ont déchiré Son image… (1963) de Michel Bernanos…
Le résumé de l’éditeur: Ce roman mythique de Michel Bernanos, suicidé avant de l’avoir vu édité, est une sidérante synthèse de plusieurs genres littéraires qu’il transcende. On commence par un roman de mer, une histoire de pirates au bateau encalminé en pleine mer et du mousse embarqué dans un cauchemar quand l’équipage ravagé par la faim et le mauvais alcool s’entredévore. On continue par une tempête formidable, un cyclone effrayant qui engloutit les derniers survivants comme si les enfers les accueillaient. Deux naufragés ressortiront de la gorge infernale, le matelot, qui nous raconte son aventure, et un vieux briscard qui l’a protégé. Les voilà vite échoués sur une rivage sans pareil, peuplé d’hommes statufiés au pied d’une montagne écrasante. Portés par un seul et maigre espoir, ils entreprennent de gravir cette masse rocheuse qui semble animée d’une vie propre. Cette ascension constituera l’acmé de ce livre qui sort du réel pour nous projeter dans un autre monde.
Les collègues de travail m’ont poussé à lire ce roman (2 novellas en fait) de Michel Bernanos. La montagne morte de la vie. Et ce prénom, Michel, n’est pas une erreur de ma part, C’est bien Michel Bernanos, l’un des fils de Georges Bernanos.
Étrange univers que cet auteur développe. La première des 2 histoires (La montagne morte de la vie se déroule en 2 parties) et si la 1re est une histoire de marins qui tend à se durcir, avec une violence allant crescendo, la 2nd bascule dans autre chose, beaucoup plus hallucinée, plus métaphorique peut-être. En tous cas, un sacré périple pour le narrateur.
Tout n’est pas clair. La narration directe qui ne focalise que sur les faits n’en dit pas trop. Pas assez peut-être?
C’est le 2e titre, Ils ont déchiré son image qui peut éclairer ce livre. Quelques éléments sont repris, tournés différemment, donnent certaines pistes mais pas de réponses toutes faites.
Ce que je pense au vu du destin de Michel Bernanos, suicidé à 41 ans, c’est une profonde misanthropie , un dégout de l’homme qu’un syndrome post-traumatique peut expliquer.
La montagne morte de la vie est empreint d’angoisse et de souffrance. Comment ne pas faire le parallèle entre le narrateur, embarquer sans savoir comment, du jour au lendemain, sur un bateau de pêche et celui du jeune Michel Bernanos qui part à la Guerre ?