La Faute de l’abbé Mouret (1875) d’Émile Zola…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: Serge Mouret est le prêtre d’un village pauvre, quelque part sur les plateaux désolés et brûlés du Midi de la France. Barricadé dans sa petite église, muré dans les certitudes émerveillées de sa foi, assujetti avec ravissement au rituel de sa fonction et aux horaires maniaques que lui impose sa vieille servante, il vit plus en ermite qu’en prêtre. A la suite d’une maladie, suivie d’une amnésie, il découvre dans un grand parc, le Paradou, à la fois l’amour de la femme et la luxuriance du monde. Une seconde naissance, que suivra un nouvel exil loin du jardin d’Eden. Avec cette réécriture naturaliste de la Genèse, avec ce dialogue de l’ombre et du soleil, des forces de vie et des forces de mort, du végétal et du minéral, Zola écrit certainement l’un des livres les plus riches, stylistiquement et symboliquement, de sa série des Rougon-Macquart.
Voila un tome décrié. La Faute de l’abbé Mouret d’Émile Zola ne ressemble pas beaucoup aux autres tomes que j’ai lu jusque là. Et avec un titre pareil, il se promettait pas très folichon. Mais…
Roman en 3 parties bien distinctes, il m’a semblé me trouver dans un devoir de philosophie avec thèse, antithèse et synthèse appliqué à la religion. Tout ça, dans le style caractéristique d’Émile Zola. Mais cela ne veut pas dire que je n’ai pas aimé. Et même s’il y a une sorte d’impartialité de surface entre le pro-religion et l’autre, j’ai quand même perçu un réquisitoire contre l’église.
Mais c’est pas aussi simple. Le personnage principal, Serge Mouret, est un dévot si intègre, si gentil et si naïf que l’on ne peut que l’aimer avec sa croyance. Et lorsqu’il bascule (antithèse) dans la Paradou, on ne peut qu’être d’accord sur la fait que c’est le paradis sur terre. Mais Émile Zola en ajoute tellement à la luxuriance qu’il nous amène jusqu’à la nausée.
La Faute de l’abbé Mouret en devient presque une métaphore mythologique, le bien contre le mal, nuancé par un Émile Zola fuyant, notamment au sujet de Serge Mouret. Où est le bien, où est le mal?
Les personnages sont archétypaux mais ils n’en sont pas moins très attachants par leur singularité et le rôle qu’ils tiennent, à l’image de Désirée. Spéciale dédicace à Archangias que j’ai trouvé grandiose.
J’ai donc bien aimé ce tome de la saga Rougon Macquart et je prends de plus en plus de plaisir aux descriptions magnifiques d’Émile Zola. À suivre…
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tu ne les lis pas à la suite.. tu ne te mélanges pas les pinceaux dans le nom des personnages.. etc?
Je ne comprends pas ton message Cheyenne. Je lis les romans dans l’ordre. Avec quel prénom tu penses que je confond?
je veux dire que tu en lis d’autres entre chaque tome..
j’ai toute la série aussi, mais j’hésite à me lancer.. je me dis que si je décide de lire d’autres romans entre deux tomes, je risque de pas bien me souvenir, de ne plus être dans l’ambiance..
Je comprends mieux.
Chaque tome (à part le premier) focalise sur un ou des personnage de la famille. Avant chaque nouveau tome, tu n’as qu’à revoir les liens de parenté du personnage central et ce sera bon.
J’ai terminé le 1er, ça y est! Bien hâte de poursuivre l’aventure Rougon-Macquart et d’arriver à ce fameux Abbé Mouret. Je suis curieuse de savoir qui sont les parents de cet abbé ^^ J’apprendrai ça bientôt…
Quelle famille quand même!
Dans sa forme, le premier est différent des autres. Et je pense que tu vas te régaler avec les autres. Ses parents, tu les découvres dans le tome précédent, une belle histoire aussi.
moi je me suis enfin penché sur la conquete de plassans que j’ai entamé ce matin. a voir
Il m’a bien surpris ce tome là. Tu ne dois pas encore l’avoir terminer?
Ah non pas encore. Vu qu’ il est sur la liseuse je lis un bouquin papier avec