Fille de (2024) de Christian Roux…
Le résumé de l’éditeur : Elle s’appelle Sam (pour Samantha). Elle tient un garage à Cassis. Elle a souvent la visite des flics locaux qui viennent sous le moindre prétexte pour se rincer l’œil, car elle est bien fichue. Dans une autre vie, Sam a vraiment côtoyé des flics ; elle les a fuis en compagnie de son père Antoine, chef du gang des Roselames. Le père, la mère et leur copain Franck. Drôle de famille. Aujourd’hui Franck resurgit dans la vie de Sam. Avec une mission à haut risque qui va raviver des souvenirs qu’elle croyait à jamais enfouis.
Vivement conseillé par un copinaute dont je partage visiblement les goûts, je tente cette nouveauté Rivages noir dont la couverture, bien que très graphique et colorée, ne m’avait pas attiré, pas plus que son auteur, Christian Roux, artiste protéiforme et touche à tout que je ne connaissais pas. Fille de est son dernier roman, polar par la forme, mauvais genre dans l’esprit, noir par le sang.
Dans Fille de, on suit une jeune retraité du banditisme recyclée dans la mécanique qui se voit obliger de se confronter à ce qu’elle avait mis de côté depuis, un père sans mémoire et l’associé de celui-ci qui sort tout juste de prison et veut récupérer sa part du butin. Pas le choix pour l’héroïne que de déterrer les morts comme les souvenirs et refaire le chemin de sa vie tumultueuse.
En scénariste, Christian Roux ne ménage ni le rythme, ni le mouvement. Ce court roman ne souffre d’aucun temps mort allant jusqu’à une efficacité sans faille pour nous raconter cette histoire. Ça fonctionne bien.
Fille de nous fait passer par un éventail d’émotions car la relation père/fille est touchant épar les non-dits, les déficits de mémoire d’un côté et les deuils inhérents à la vie de truands de l’autre.
Je ne me priverai pas de lire un autre polar de Christian Roux, certain de ne pas m’ennuyer et je pense à Que la guerre est jolie, dont la couverture m’a bien séduit (et que j’ai en PàL).