Dolores Claiborne de Stephen King

Dolores Claiborne (1992) de Stephen King, traduit par Dominique Dill…

Le résumé de l’éditeur: Tout le monde à Little Tall connaît Dolores Claiborne. Mais on ne sait toujours pas si l’accident qui a provoqué la mort de son mari il y a trente ans était réellement un accident. Aujourd’hui, elle est de nouveau soupçonnée : on vient de découvrir le cadavre de la riche et sénile Vera Donovan, dont elle était la gouvernante depuis des décennies.
Dolores n’a désormais plus le choix : elle doit passer aux aveux. Pourtant, ce qu’elle raconte est très différent de ce qu’on aurait pu imaginer. Beaucoup plus noir, beaucoup plus terrible…

Après Jessie, voila le 2e opus de la trilogie féministe de Stephen King, le réputé Dolores Claiborne. Et c’est une nouvelle fois une réussite. Ne vous fiez pas à la taille qui laisse penser que c’est un court roman. Ce n’est pas le cas. C’est un 320 pages, sans dialogue, sans chapitre, tenu d’une seule voix, du début à la fin, celle de Dolores Claiborne.

Ce roman est dans les codes du polar. La narratrice est interrogée dans le cadre d’une enquête sur la mort, suspecte, d’une riche veuve dont elle était la femme de ménage. Elle est la principale suspecte. Ses aveux vont s’enrichir de toute son histoire. Dolores Claiborne se sent l’obligation de se justifier, de s’expliquer. Et en maitre de la narration, Stephen King développe une histoire touchante et forte, dont les ressorts émotionnels et la modulation des tensions est parfaitement maitrisée.

Les lecteurs les plus chagrins pourraient regretter l’usage de thématique déjà lu dans d’autres oeuvre de Stephen King concernant les traumatismes de l’enfance mais c’est tellement bien écrit, tellement symptomatique d’une société en perdition que je lui pardonne cette facilité dramatique. Perso, j’ai vibré et j’ai été emporté par cette histoire.

Décidément, il m’est difficile de trouver un Stephen King décevant. Je sais que ça viendra mais quand je vois les titres que j’ai en PàL tel que Misery, 22/11/63, Simetierre, Dôme, etc., je suis tranquille…




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

14 comments to “Dolores Claiborne de Stephen King”
  1. je en sais pas pourquoi mais quand j’ai vu la couverture, il m’a fait penser à un livre de anne rice. Pourtant aucun rapport entre les deux. L’histoire a l’air intéressante, je vais attendre ton avis

  2. Chronique tip top, ni plus ni moins. Félicitations. Pas ou peu de fantastique dans cet opus, en portion congrue et encore faut t’il avoir lu au moins une des œuvres de la trilogie féministe et avoir une sacrée mémoire. Je réitère: Stephen King est auteur de littérature blanche avant tout et accessoirement de Fantastique. Et quel auteur, et quel conteur..!

    • Merci Alvin! La seule part fantastique est cette forme de lien télépathique qu’on trouve dans Shining et Docteur Sleep et dans une moindre mesure, Jessie. Et dans Dead zone aussi mais là, je suis pas certain. dance celui-ci, j’ai pas reconnu la petite fille.

  3. une chronique qui donne envie. A ce que je vois, tu as encore du lourd en matière de king dans ta pal. Perso, j’ai simetierre, la ligne verte, l’institut et l’outsider encore à lire. Je vais peut être prochainement attaquer simetierre. J’ai adoré ceux que tu as en pal, dévoré du début à la fin même si dôme ne fait pas l’unanimité

    • Oui et je vois que c’est pareil avec toi. Dôme titille ma curiosité mais je pense que je vais aimer car je sais que ce n’est pas forcement un roman de rythme. De plus, je sais que la fin est pas une grosse surprise.

    • À ta place, je ne trainerais pas trop car le King, il écrit encore et encore. Et quand je pense juste aux romans phares, cela fait déjà une bonne liste.

    • Figure toi que je m’y suis mise. J’ai attaqué dans l’ordre chrono et je compte poursuivre. Par contre, je ne sais pas si je relirai ceux déjà lus avant. J’espère réussir à me motiver pour les chroniquer (enfin dire 2, 3 mots)

    • Tu parles de la biblio entière de King que tu comptes lire dans l’ordre ? Et tu chroniques encore, sur ton site, sur Insta (j’arrive pas à me servir de ce réseau pour échanger sur les lectures).

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