la plus précieuse des marchandises (2019) de Jean-Claude Grumberg…
Le résumé de l’éditeur: Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron.
Non non non non, rassurez-vous, ce n’est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir? Allons…
Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été, une chaleur accablante s’abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale.
La guerre mondiale, oui oui oui oui oui.
Très aimé au sein de mon club de lecture, je découvre Jean-Claude Grumberg avec ce titre qui en dit beaucoup sur le contenu du texte. la plus précieuse des marchandises. Un conte, selon l’auteur.
Une heure de lecture a tout cassé. Ruralité et Seconde Guerre Mondiale en toile de fond. Jean-Claude Grumberg épure au maximum. Les ingrédients du conte sont là et si vous voulez être ému par une histoire touchante, la plus précieuse des marchandises peut être pour vous.
Quand à moi, j’avoue que je suis exigeant à minima car j’attends d’être un peu plus remué, chamboulé, acculé, surpris ou simplement emporté dans une lecture et là… Je suis toujours étonné de voir que ce genre de contenu fonctionne aussi bien quand on use d’éléments aussi éculés et tire-larmes. Tout se déroule comme on peut s’y attendre et si sur le fond, c’est triste et beau, c’est quand même un peu trop facile de se servir de choses rebattus jusqu’à la moelle. Je ne peux pas me satisfaire d’évidence comme celle utilisées par Jean-Claude Grumberg. Il semble coutumier de ce genre là.
la plus précieuse des marchandises ne monopolisera pas beaucoup de votre temps, c’est déjà ça. Je peux ajouter que si ce texte à la forme du conte, je n’aime pas être remis à ma place de lecteur quand le narrateur s’adresses directement aux lecteurs. Cela me fait toujours sortir d’une histoire. Enfin voilà, je vois rien d’autre à ajouter.
On sent la déception et peut-être une dose de mécontentement lié au fait d’avoir été remis à ta place de lecteur 🙂 Je n’avais jamais lu cet auteur donc je ne peux pas dire mais as tu aimé ses autres livres?
Je n’ai pas lu d’autres roman de l’auteur et je me fie au sentiment d’une camarade de mon club de lecture qui a eu le même ressenti que moi avec un autre roman de l’auteur.
Pour le fait d’être remis à ma place de lecteurs, je suis bien embêté avec ma lecture actuelle qui utilise ce ton là mais comme c’est un auteur que j’adore (Dan Simmons). Je verrais à la fin si c’est justifié.
ah mais comment je comprends ta frustration par rapport à l’auteur qui juge bon de s’adresser au lecteur. Quand cela est fait subtilement, sans la prérogative de vouloir à tout prix imposer son statut d’auteur et de « je fais ce que je veux dans mon roman », ça ne me gêne pas, dans l’autre cas, ça me fout en colère.
Chattam a fait ça dans le seul thriller que j’ai lu de lui ; à la toute fin. J’ai détesté car non seulement, j’avais trouvé ça hyper prétentieux mais en sus, cela a gâché le ressenti positif que j’avais de ma lecture jusque-là.
Bref ^^
C’est un exercice difficile de s’adresser aux lecteurs, surtout, lorsque on est dans la fiction. Je suis pas spécialement fan de Chattam pour n’avoir lu que sa trilogie du mal.