Des souris et des hommes de John Steinbeck

Des souris et des hommes (1937) de John Steinbeck, Prix Nobel de Littérature 1962, traduit par Maurice-Edgar Coindreau…

Le résumé de l’éditeur: «Les deux hommes levèrent les yeux car le rectangle de soleil de la porte s’était masqué. Debout, une jeune femme regardait dans la chambre. Elle avait de grosses lèvres enduites de rouge, et des yeux très écartés fortement maquillés. Ses ongles étaient rouges. Ses cheveux pendaient en grappes bouclées, comme des petites saucisses. Elle portait une robe de maison en coton, et des mules rouges, ornées de petits bouquets de plumes d’autruche rouges.»

Waouw, La claque. j’ai mis le temps pour arriver à ce classique des classiques et j’ai enfin lu, et adoré, Des souris et des hommes. Au-delà du fait que je suis désormais un inconditionnel de John Steinbeck, cette histoire m’a ému aux larmes et ce, malgré que le drame est en suspens depuis le début.

Ce court roman contient tant de chose dans l’ombre de ses phrases anodines, de ses dialogues de la vie, qu’il y a de quoi évoquer toute une Amérique rurale, une Amérique malade de ses différences. Et on peut voir, à travers le colosse Lennie qui écrase, sous trop d’amour, la métaphore d’un monde qui avance à l’aveugle et annihile toute empathie.

Tout, dans Des souris et des hommes tend vers la création de la légende. Les personnages, archétypes incarnés, représentent plus qu’eux-même et s’articule parfaitement autour d’une histoire dont on devine la chute. Et pourtant, on est obligé de suivre, d’espérer sans trop se faire de doute. Et avec une finesse de style, une retenue, John Steinbeck nous accompagne jusqu’au dénouement qui m’a ému aux larmes. 

Quel claque, je le répète. Des souris et des hommes mérite d’être le classique encensé qu’il est. Et ça ne tient pas qu’à la beauté de l’histoire mais la manière dont John Steinbeck nous la raconte, avec les choix qu’il fait, la sensibilité qu’il donne à chaque personnage, la confiance qu’il place en son lecteur où le style minimaliste lui laisse aller chercher en lui-même, les sentiments et les intentions à donner aux personnages.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD
4 comments to “Des souris et des hommes de John Steinbeck”
  1. Tu n’es pas le premier qui dit avoir été ému aux larmes par ce roman. Au-delà du contenu, c’est ce qui me donne envie de le lire, cette aptitude à émouvoir. C’est comme un appel qui ne se refuse pas.

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