Bête à gravats (2023) de Sergio Aquindo…
Le résumé de l’éditeur: Des bazars du boulevard Magenta à la bibliothèque de Beaubourg, le dessinateur argentin cherche sa porte d’entrée dans Paris, peut-être cachée quelque part entre un magasin de robes de mariées, un cinéma porno et un théâtre transformé en magasin de chaussures. Il atterrit finalement dans les chantiers. Rien d’exceptionnel à ça, raille la Tchèque (qu’on appelle la Polonaise) : tout le monde a fait les chantiers, même le Chilien (qu’on appelle le Cowboy). Mais un dessinateur ne se transforme pas en maçon ni en bête à gravats du jour au lendemain.
Parfois, je tente un coup de poker. Auteur inconnu dont je n’ai jamais entendu parler. Éditeur que je ne suis pas certain d’avoir jamais lu. Aucun conseil de quiconque. Jamais vu sur les réseaux. Voila comment je me lance dans Bête à gravats de Sergio Aquindo. « Tu bluffes Marconi ! » Démasqué. J’ai perdu. Du temps surtout.
Bête à gravats est de ces romans que je vais oublier rapidement. Non pas qu’il m’est déplu, plutôt qu’il manque d’élément pour le rendre plus impactant.
Sergio Aquindo nous raconte son arrivée à Paris et l’espoir d’y faire son métier, dessinateur. Mais ce sont rapidement les chantiers qui vont lui permettre de tenir, les chantiers et leur lot d’énergumènes brut de décoffrage. C’est drôle, par moments comme la vie peut l’être, par l’absurde. Cette histoire me fait l’effet d’un journal personnel, de ce que l’on tient pour sa famille.
Bête à gravats nous montre le Paris de l’entre-deux, pas tout à fait les installés et pas tout à fait les marginaux. Et pourtant, ces hommes et ses femmes de l’ombre sont probablement la majorité.
Enfin, ce n’est pas le propos de Sergio Aquindo. Je ne crois pas. Ce roman reste une sorte de témoignage, frais, sans envergure ni prétention. De la simplicité. Mais est-ce que ça suffit en littérature ? Parfois oui, parfois non.