Six jours (2015) de Ryan Gattis, traduit par Nicolas Richard, Meilleurs roman noir de l’année du magazine Lire 2015…
Le résumé de l’éditeur: Pendant six jours, l’acquittement des policiers coupables d’avoir passé à tabac Rodney King met Los Angeles à feu et à sang. Pendant six jours, Los Angeles a montré au monde ce qui se passe quand les lois n’ont plus cours.
Le premier jour des émeutes, en plein territoire revendiqué par un gang, le massacre d’un innocent déclenche une succession d’événements qui vont traverser la ville.
Dans les rues de Lynwood, un autre quartier, qui attire toutes les forces de police et les caméras de télévision, les tensions s’exacerbent. Des membres de gangs profitent de la désertion des représentants de l’ordre pour vandaliser et régler leurs comptes.
Au cœur de ce théâtre de guerre urbaine se croisent sapeurs-pompiers, infirmières, ambulanciers ; leur vie est bouleversée par ces journées de confusion.
Ce roman, Six jours (all involved), c’est une grosse claque littéraire. C’est une grosse claque car on ne s’attend pas à autant de maitrise d’un auteur, Ryan Gattis, pas encore quadragénaire.
Six jours est un roman magistral à la précision documentaire. Dans un style qui se dévore, Ryan Gattis tisse la toile polyphonique d’un récit hallucinant. Tour à tour, il prend la voix de ses personnages et immerge le lecteur dans les méandres tortueux de leurs cerveaux, de leurs intimités. Tout à la fois subtil et brutal, dense et fluide, tragique, implacable, radical, ce roman nous emporte dans une tempête de six jours ou 17 personnages vont se croiser, s’aimer, se haïr, se déchirer, se venger, partir et mourir.
Six jours, c’est un chapitre d’ouverture bouleversant de fatalité et pose les marques de la suite de ce roman incroyable. Impossible de rester insensible.
Ryan Gattis réalise un tour de force en racontant ces histoires qui s’entrecroisent, comme en se passant un relai, plongées dans un univers dans une parenthèse de non-droit, théâtre des vengeances et des exécutions, des vols, etc…
Ryan Gattis parvient à trouver l’humain derrière l’individu, derrière le caïd, le tueur et Six jours est très loin d’un manichéisme simpliste pour raconter la vraie vie de ses gangs, pendant les six jours durant lesquels les autorités étaient occupés dans les quartiers voisins à rétablir le calme d’émeutes justifiées.
Le réalisme du récit tient à la monumentale immersion de l’auteur dans les quartiers et son travail de recherche, de documentation, d’interviews et ce qu’il a vécu lui-même donne à cet auteur un caractère charnel, viscéral. Tout tombe juste dans ce roman et, pour une fois, les accroches du bandeaux promotionnels n’exagère pas.
Bon, ben, tu le sais déjà, mais je suis tout à fait d’accord ! 😉
Ce roman est remarquablement documenté et maitrisé, tant sur la forme que sur le fond… Magistral !
c’est vrai que c’est une merveille! Je regrette pas d’être tombé dessus!
Dans la wish list mentale. Voilà merci!
Celui-là, il est « magnifique »!
Je souhaite le lire depuis sa sortie en grand format, il faut vraiment que je l’achète!! 😉
Comme dit dans la chronique, j le conseille fortement! Mais faut savoir qu’il peut-être très violent!
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