Phare 23 d’Hugh Howey

Phare 23 (2012) d’Hugh Howey, traduit par Estelle Roudet…

Le résumé de l’éditeur: Pendant des siècles, les gardiens de phare ont assuré la sécurité des bateaux. C’est un boulot solitaire et bien souvent ingrat, où l’ennui s’avère parfois plus difficile à endurer que l’instabilité des éléments. Jusqu’à ce que quelque chose se passe. Qu’un navire soit en détresse…
Au XXIIIe siècle, on pratique toujours ce métier, mais dans l’espace. Un réseau de phares guide dans la Voie lactée des vaisseaux qui voyagent à plusieurs fois la vitesse de la lumière. Ces engins ont été conçus pour être d’une solidité à toute épreuve. Ils ne connaissent jamais d’avaries. En théorie du moins…

Ma lecture de Silo remontant a assez loin, j’ai pu me lancer dans Phare 23 sans attente particulière. J’ai lu depuis que certains lecteurs d’Hugh Howey avaient été déçu par celui-là. Et c’est pas du tout mon cas. Même tout le contraire. Ce roman est à mon sens, excellent. Il m’a fait passer par une palette d’émotions mais c’est surtout une histoire « cachant son jeu » qui m’a emballé.

Ça commence comme un huis-clos spatial avec ses folies latentes, ses traumas vertigineux, ses réflexions philosophiques, ses remises en question ou non, ses balancements de l’extrêmement réduit (le Phare 23) et de l’extrêmement grand (l’univers). Rien qu’avec ça, Hugh Howey m’a séduit. Mais il y a plus derrière ce court roman.

Hugh Howey ne manque pas d’ambition. Phare 23 est aussi épique et grandiose que des séries 10 fois plus longue. La différence, c’est que l’auteur nous fait confiance pour les ingérer, en comprendre les rouages, au couter d’un roman qui donne tous les ingrédients de l’intimité (en apparence seulement). Des bribes d’un passé militaire éclairent peu à peu la situation mais je n’en dis pas plus, tout à son importance. Je laisse la surprise à tout lecteur curieux n’ayant pas d’attente particulière.

Phare 23 est un roman écrit à la 1re personne et ce point de vue donne des moments drolatiques à souhait et c’est probablement un des éléments qui m’a fait être en totale empathie avec le narrateur. Ne le comparez pas à Silo, lisez tel qu’il est, un grand roman de 230 pages.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD
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