PARFUM DE GLACE DE YÔKO OGAWA

Parfum de glace (1998) de Yôko Ogawa…

Le résumé de l’éditeur de poche, iciA la mort de son compagnon, Ryoko réalise qu’elle ne savait rien de lui. Le jeune homme s’est suicidé dans son laboratoire de parfumeur, où il créait des fragrances exceptionnelles en combinant son incomparable mémoire olfactive à ses capacités scientifiques. Sur les lieux du drame, Ryoko trouve une disquette contenant quelques phrases énigmatiques. Incapable de faire le deuil de cet homme étrange, elle part à la rencontre de son passé.
Entre réel et imaginaire, symbolique et inconscient, Yoko Ogawa atteint ici le coeur des êtres, la source de leur mémoire, pour exprimer l’indicible douleur de vivre.
Née en 1962, Yoko Ogawa a, dès 1991, reçu le prestigieux prix Akutagawa pour La Grossesse (Actes Sud, 1997). Désormais traduite dans de nombreuses langues, son oeuvre est publiée en France par Actes Sud.

3e roman de l’auteur, deuxième que je lis après Hôtel Iris, je redécouvre Yôko Ogawa avec une relecture de Parfum de glace. Je ne sais pourquoi, je faisais une association d’idées entre la couverture peu engageante et le titre refroidissant. L’impression que le roman allait me laisser … de glace. De plus, on retrouve dans ce roman une sorte de pudeur assez symptomatique des auteurs japonais. Je généralise bien entendu mais on est pas ici dans un roman occidental où la tendance est à l’exagération des sentiments et des choses.

Avec Yôko Ogawa (et sa traduction française), on nage dans la finesse de la soie littéraire. La retenue avec laquelle elle aborde la notion de deuil m’a beaucoup plu. La construction de son récit autour dune triple chronologie rythme bien la lecture.

Entre réel et irréel, le lecteur est placé dans une sorte d’état second de rêverie, presque hypnotique. On peut parler d’une forme de poésie. Parfum de glace est un roman très agréable à lire dont les métaphores ne manqueront pas de créer des liens entre les thématiques.

Yôko Ogawa reconstruit le portrait de Ryoko, le compagnon suicidé de la narratrice (ce n’est pas un spoil) et même si on peut trouver le personnage de Ryoko un peu exagéré, presque trop romanesque et un peu flou dans ses intentions, ce n’est pas bien grave. L’important se situe dans la construction du deuil et les faux semblant des proches.

J’ai bien trouvé aussi le personnage principal un peu distant mais cela n’est pas gênant puisque c’est son compagnon, qui par son absence prend la plus grande place dans Parfum de glace.


Livrepoche.fr, un livre, une poche…

7 comments to “PARFUM DE GLACE DE YÔKO OGAWA”
    • Tu va passer à côté de quelques perles dans ce cas là! Tu es cinéphile il me semble? Le cinéma asiatique te fait-il le même effet?

    • Mais je sais et je me mettrais bien des claques à cause de cela d’ailleurs! Mais ça tient à l’envie du moment et je n’arrive pas à avoir cette envie-là… (pour le moment)

      Côté film, j’ai envie de te dire que ça dépend du film. Mais globalement, les films asiatiques ne me rebutent pas. Il m’arrive d’en trouver certains très bizarres en revanche… Oh il faudrait que je retrouve le titre d’un des derniers vus pour que tu le vois et te fasse ton idée. Très spécial ^^

    • C’est dingue ça, quand je te posais la question, je pensais à celui-ci! C’est un des film qui m’a laissé un souvenir superbe! J’adore la poésie qui s’en dégage!

  1. Pingback: Le Petit Joueur d'échecs de Yôko Ogawa - Livrepoche.fr

N'ayez pas peur de commenter