Le Petit Joueur d’échecs de Yôko Ogawa

Le Petit Joueur d’échecs (2009) de Yôko Ogawa, traduction du japonais par Rose-marie Makino-Fayolle…

Le résumé de l’éditeur de poche, ici: Entre un gamin de sept ans solitaire et sensible et un homme obèse installé avec son chat dans un autobus extraordinaire naît une amitié entretenue par la passion des échecs. Un conte d’une grande douceur qui explore l’univers formel des échecs pour le transposer du côté de l’enfance poétique et rêveuse.

Voila un roman qui risque de vous faire aimer les échecs. Je ne suis pas joueur (je connais quand même les règles) mais Yôko Ogawa a réussi à me donner l’envie de m’y mettre. Le Petit Joueur d’échecs parviens à instaurer une poétique à un jeu qui me semble pourtant être un jeu très mathématique.

Cette poétique autour d’une partie traverse tout le roman, comme une sorte de quête initiatique qui touche au fondamental. Jouer avec pour seule finalité la victoire? Ou jouer pour la beauté du duel? Yôko Ogawa parvient à nous faire croire au possible de la beauté du déroulement d’une partie.

Le Petit Joueur d’échecs est un roman qui frôle le conte et la fantaisie par l’ajout d’éléments extra-ordinaires mais cela n’est pas flagrant. C’est distillé par petites touches, saupoudré avec finesse dans un univers réaliste quasi symbolique. Et j’aime beaucoup.

J’ai une réserve cependant, c’est sur l’évolution du caractère du gamin qui a tendance à rapidement stagner. Et cela entraîne une redondance des situations sans apporter de modifications dans les attitudes. J’ai ressenti quelques petits moments d’ennuis, je le confesse. Rien de rédhibitoire à conseiller cette lecture , cette autrice Yôko Ogawa en particulier dont j’ai déjà lu Parfum de glace et Hôtel Iris.

Le Petit Joueur d’échecs est pour ceux qui veulent découvrir les échecs sous un autre angle.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD
4 comments to “Le Petit Joueur d’échecs de Yôko Ogawa”
  1. Tentant. Vraiment. Belle chronique. J’aime bien les romans qui pivotent autour des échecs. Zweig. Ce présent roman. Mais aussi, un SF sans doute difficile maintenant à trouver: « La ville est un échiquier » de John Brunner.

N'ayez pas peur de commenter