Le mec de la tombe d’à côté (1998) de Katarina Mazetti…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d’à côté, dont l’apparence l’agace autant que le tape-à-l’oeil de la stèle qu’il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s’en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d’autodérision. Chaque fois qu’il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie.
Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis… C’est le début d’une passion dévorante. C’est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d’amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.
Typiquement le genre de littérature féminine vers lequel je ne me tourne pas habituellement, Le mec de la tombe d’à côté de Katarina Mazetti à tous les ingrédients, ou plutôt n’a pas les ingrédients qui me font aimer un roman. Artiste contre artisan!
Mais par petites touches, il est pas mal de lire ce que nous n’avons pas l’habitude d’aimer pour apprécier encore mieux ce que nous aimons. Voila comment je découvre Katarina Mazetti.
N’y voyez pas un apriori, je débute toujours une lecture ouvert à ce que veut transmettre l’autrice/l’auteur. Katarina Mazetti débute son histoire sur les même bases que La délicatesse de David Foenkinos, à savoir, le deuil amoureux. Je vais donc pouvoir les comparer.
Le mec de la tombe d’à côté est un roman à 2 voix! 2 voix qui se rencontrent, qui se confrontent, qui s’affrontent, qui s’animent et qui s’aiment. Si je suis pas ultra fan de tout ce qui est bien pensant, sans excès, toujours dans les clous, Katarina Mazetti a bien équilibré son roman, évitant les évidences. C’est parfois drôle, un petit peu décalé, suffisamment pour ne pas me lasser.
C’est là où Le mec de la tombe d’à côté est plus réussit que La délicatesse. C’est difficile à expliquer mais là ou le premier à échouer, le deuxième a réussi.
Pour la thématique des opposés qui s’attirent, il n’y a là rien de bien original mais Katarina Mazetti le traite correctement. Il y a une suite aux aventures des protagonistes, Le caveau de famille mais je ne me sens pas l’envie ou le besoin de la lire, pour l’instant.
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
Ta comparaison avec La Délicatesse m’amuse un peu … et renforce mon idée de ne pas plus m’attarder sur ce roman. En effet, j’ai lu deux livres de Foekinos et si sur le moment j’ai eu l’impression d’une lecture sympathique, j’en ai tout oublié dans les semaines qui ont suivi. Alors cela ne me tente pas d’en lire d’autres dans le même style, même mieux réussi 😉
C’est marrant que tu dises ça car j’avoue m’être hâté d’écrire la chronique car je sentais que j’allais peu à peu avoir moins de choses à dire! J’oubliais rapidement ce roman! 😉
je trouve pour ma part que tu a l’air d’avoir bien restituer ta pensée. Si c’est bien le fond de ta pensée bien sur. Il est toujours intéressant de lire des livres qui ne sont pas notre genre, des fois on a de bonne surprise (cela m’est arrivé avec l’ile des oubliées). Par contre si c’est un livre aussitôt lu aussitôt oublié, je ne pense pas me tourner vers lui quand même
C’est le problème de ce genre de littérature! Les nouveaux remplace les anciens! Et tous se mélangent dans une littérature sans personnalité!
Moi j’ai le sentiment qu’il y a peu de livres qui réussissent à me marquer durablement, même si je les ai appréciés. S’ils n’ont pas suscité un bouleversement énorme, ils deviennent évanescents…
Ce titre est dans ma PAL depuis…. pfiou. On verra
J’ai l’impression que c’est ce qui m’arrive avec la littérature feelgood en général! Il y a un certain plaisir (facile) à la lecture mais le temps efface peu à peu tout souvenir?
Il est dans ma PAL celui-ci mais sans trop savoir pourquoi, je n’ai pas très envie de le commencer..Ce n’est peut-être pas le bon moment pour moi 🙂 Bonne soirée !
Eh bien moi je tombe sur ton article et je vais être à contre-courant de l’avis général : je l’ai lu il y a plusieurs années, et beaucoup aimé. Tout comme sa suite. D’ailleurs, l’as-tu lue depuis ? Je n’ai pas trouvé ton avis sur ton blog ?
Et qu’appelles-tu « Littérature féminine » ?
Bonjour Émilie et merci d’avoir pris le temps de laisser un message, même si ton avis est contraire au mien. Alors non, je n’ai pas lu la suite et pour ce que je considère comme de la « littérature féminine » (terme malhabile j’en conviens) ce sont ces romans entièrement basés sur les évènements du quotidien et l’exploration des sentiments dans leur expression la plus sobre, littérature qui me semble-t-il plaît plus à un lectorat féminin.
J’espère que ça répond à tes interrogations?