La logeuse de Dostoïevski…
Je suis dans mon cycle de relecture ! Teulé, Palahniuk, Fermine, Baricco… Un vrai plaisir de renouer le lien avec ces auteurs dont les oeuvres nous ont marqué. Mais celui dont la lecture me bouleverse plus profondément, c’est Dostoïevski !
Le résumé de l’éditeur de poche, ici : Le héros de ce récit de jeunesse (1847) tombe amoureux d’une jeune femme mariée à un vieillard – la logeuse de l’appartement dans lequel il vient de trouver une chambre. Si son intrusion constitue une crise dans la vie du couple étrange, nul ne saura jamais pourtant quel lien les unit, quelle folie ou quelle affection mortifère. Car telles sont la force et la modernité de ce récit que de rester ouvert, de ne donner aucune clé à l’inévitable éviction du protagoniste.
Il me bouleverse car malgré la distance géographique et historique qui nous sépare, il me permet de me plonger dans une Russie qui n’existe plus.
Issu d’un pays gaucho-napoléonien, catho refoulé, nous avons assez de mal à cerner le russe d’aujourd’hui et pourquoi il est comme il est ! En lisant Dostoïevski, on est pas loin d’approcher ce qui a fait la Russie d’aujourd’hui ! La fièvre qui hante les oeuvres de Dostoïevski, la folie de ses personnages est assez révélateur de ce qu’est l’âme russe.
La plupart des auteurs ne sont capables que de décrire le tangible de leur environnement, le visible, le palpable, l’évident ! Dostoïevski, lui, va plus profond ; il nous plonge dans la tête de ses personnages. Il nous y plonge avec une telle puissance que la lecture est un voyage à travers le temps dans une tempête russe.
La logeuse, c’est un bel exemple de cette fièvre. Les personnages sont habités, possédés ! On est en plein dans la puissance des émotions russes ! À fleur de peau, à fleur d’âme ! J’ai préféré un coeur faible, plus accessible.
Livrepoche.fr, un livre, une poche…
je viens de lire la biographie de l’auteur sur Babélio.. il n’a vraiment pas eu une vie facile…
il tire peut-être son talent de tous ses tourments.
Ce que j’aime chez lui, c’est qu’il parle des petites gens et ils sont magnifiques dans leurs folies. Il est probable qu’avoir vécu ce qu’il a vécu lui a donné son style unique.