L’échiquier du mal, 2 (1992) de Dan Simmons…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: Ils ont le Talent.
Ils ont la capacité de pénétrer dans notre esprit pour nous transformer en marionnettes au service de leurs perversions et de leur appétit de pouvoir. Ils tirent les ficelles de l’histoire. Sans eux le nazisme n’aurait peut-être jamais existé, et nombre de flambées de violence, tueries, accidents inexpliqués n’auraient peut-être pas ensanglanté notre époque. Car ils se livrent aussi entre eux une guerre sans merci, selon des règles empruntées à celles des échecs.
Ce sont des vampires psychiques.
L’humanité entière ne constitue pour eux qu’un gigantesque terrain de jeu, propre à satisfaire leur irrépressible soif de pouvoir et de destruction.
Mais peut-être ce jeu est-il allé trop loin. Car vient un temps où toute victime finit par se rebeller.
Suite et fin. Voila la seconde partie de L’échiquier du mal et pour une fois, la coupe entre les 2 tomes est logique. C’est clairement une seconde partie. Dan Simmons reprend sa partie d’échec diabolique après une petite ellipse temporelle. En y repensant, ce n’est pas vrai car c’est officiellement un roman en 3 parties, 3 parties à l’image d’une partie d’échec qui se découpe entre l’ouverture, le milieu de partie et le finale.
Voila donc les 2 ennemis, roi noir et roi blanc qui s’affrontent, chacun avec les pièces qui lui restent, gentils, méchants ou très méchants. Mais toutes ne vont pas jouer le jeu. Dans un final épique et monumental, Dan Simmons achève son histoire sans retenue. Tout est possible car on ne sait pas qui est le maître du jeu et qui à la capacité de s’en sortir. À vous de lire pour savoir.
Riche en thème, L’échiquier du mal est à la fois subtil et exagéré. Un équilibre maitrisé par Dan Simmons, à la perfection, sauf, je dois le signaler, pendant la vraie partie d’échec du roman. À ce propos, cette ultime partie est célèbre et a réellement été joué aux championnat du monde de 1972.
Nul doute que vous trouverez dans cette oeuvre matière à réflexion sur la thématique de la manipulation et, de fait, des vices humains. Mais c’est aussi un roman intense qui saura vous divertir.