Industriel de Zezelj

Industriel (2011) de Danijel Zezelj…

Le résumé de l’éditeur: Il y a des jours où l’on aimerait rêver d’autre chose. Oublier ces fantasmes de séduction sur papier glacé, oublier ces journées rythmées par le grondement des machines tapies dans les entrailles de la cité. Ah, cette envie de dépasser notre quotidien anesthésié par la drogue et la violence… Et puis arrive ce jour où le rêve prend corps dans la rage et la lutte. Ce jour où le rêve devient réalité sous le pinceau survolté de Zezelj.
Un rêve qui brise les ressorts d’une société industrielle bornée, un rêve qui renoue avec la nature, et ose enfin la liberté.

Je ne suis pas certain que ce dessinateur croate, Danijel Zezelj, soit très connu en France. Faut dire que je ne suis pas un spécialiste de BD. La couverture de ce roman graphique, Industriel, n’est pas attractive. Elle n’attire pas le regard, ne le fixe pas. Trop abstraite, trop terne peut-être ? 

En revanche, les planches, totalement noires et blanches, m’ont fait l’effet d’un uppercut.

Oui Zezelj laisse l’impression de jeter l’encre sur la feuille blanche puis d’y tailler, d’y sculpter la case qu’il veut. Industriel n’est pas facile d’accès car les cadrages et les aplats noirs jouent avec les espaces négatifs, avec la lumière. Il faut parfois un certain temps pour comprendre le plan, un peu de recul parfois ou un détail. Le tout sans bulle ni texte.

De l’art brut, le style de Zezelj colle parfaitement à la thématique d’Industriel, une thématique un peu dépassée car elle traite de la déshumanisation, de la dépersonnalisation de l’homme dans un monde industrialisé.

Avec 2 histoires sans dialogue, l’auteur va à l’essence des choses, la synthèse. La plongée dans la ville est brutale. C’est âpre et désespéré. Une claque visuelle.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

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