
Histoire de l’affranchie, De la vie d’une chienne t.3 de Léo Barthe alias Jacques Abeille…
Le résumé de l’éditeur: Héritier de l’échoppe d’un écrivain public, « il » reçoit la visite d’une mystérieuse femme au visage dissimulé – celle-là même qui, déjà , avait traversé l’Histoire de la bergère et l’Histoire de la bonne. Elle tient à l’employer pour écrire l’histoire de sa vie, une vie de soumission et de domination, d’avilissement, de sauvagerie, mais surtout, le triomphe d’une vie d’émancipation. Car « c’est de la chienne que tout dépend et il n’y a de maîtresse que par le consentement de la chienne ». Dans un surréaliste rebondissement, les deux protagonistes du roman ne se reconnaîtront-ils pas enfin ?
Dernier volet de la trilogie De la vie d’une chienne, l’Histoire de l’affranchie relie enfin les trois époques du récit et la tragédie qu’a vécue l’héroïne. Cette grande œuvre pornographique, dédiée aux désirs les plus crus, se hisse au sommet de la meilleure littérature sous la plume inégalée de Léo Barthe.
3e tome de la trilogie De la vie d’une chienne, L’histoire de l’affranchie clôture l’histoire de l’héroïne sans nom avec toujours autant de sensibilité que d’émotion. Ce que je remarque avec ce 3e tome, c’est le travail de Léo Barthe sur le plan de la narration.
En effet, il y a un conteur depuis le début, puis le personnage central raconte son histoire à un écrivain chargé de retranscrire le récit. Je me demande pourquoi l’auteur s’est engagé dans une telle mise en abime et de son sens ou de son utilité. Interroge-t-il la question de la restitution du vrai à travers les mots ? Je l’ignore.
Avec cette brutalité de la franchise liée au sexe, Léo Barthe nous invite à comprendre un peu mieux la « chienne », ses émotions et son ressenti, ses passions et ses vices. C’est intense et honteux mais si on ne s’offusque pas de l’extrême, on peut apprécier le style de Léo Barthe qui ajoute au trouble d’une telle lecture. Le classicisme de la prose au service d’un contenu on ne peut plus licencieux.
J’ai beaucoup aimé cette approche du genre érotico-pornographique par Léo Barthe qui élève le niveau par rapport à la masse des auteurs moins exigeants avec la langue.
L’auteur a écrit d’autres romans érotiques et je ne me priverais pas d’en lire quelques uns.