Le Grand Nulle Part (1988) de James Ellroy, Prix Mystère de la critique 1990, 2e tome du Quatuor de Los Angeles, traduit par Freddy Michalski…
Le résumé de l’éditeur: Le livre s’ouvre sur la nuit du 1er janvier 1950. Trois policiers du LAPD enquêtent, chacun à sa façon. L’inspecteur adjoint Danny Upshaw enquête sur une série de meurtres sexuels avec mutilations. Le lieutenant Mal Considine, accepte de servir l’ambition d’un homme en cherchant des preuves de l’influence communiste à Hollywood. Quant à Buzz Meeks, ex-flic des Stupéfiants et pourvoyeur de chair fraîche pour Howard Hughes, il se joint à la lutte contre « la menace rouge ». Ces trois hommes sont partis pour un voyage dans les ténèbres où ils vont se perdre.
En lisant Le Dalhia noir, 1er tome du Quatuor de Los Angeles, je l’admets, je me suis noyé. Je ne m’attendais pas à une telle densité ni une telle immersion dans une époque qui ne me parle pas vraiment sinon à travers le cinéma. La submersion a été monumentale mais c’est le genre de noyade qu’on apprécie. Le roman ni l’auteur n’en est responsable. J’ai mis du temps à m’en remettre en sachant très bien que je ne passerai pas à côté de James Ellroy.
J’ai donc abordé Le Grand Nulle Part, en routard qui part pour un trek de 15 jours dans un pays étranger. En étant concentré et attentif, j’ai limité la noyade mais j’ai quand même pris quelques tasses tant Le Grand Nulle Part est immersif dan cette époque choisie par James Ellroy, le début des années 50, à Hollywood.
Cette fois, j’ai adoré cette intrigue brutale et violente, très ancrée dans l’Histoire générale, fourmillante de détails, très vivante. James Ellroy fait revivre le passé avec une virtuosité indéniable. On sent que l’auteur a rencontré son univers et qu’il est le seul à pouvoir l’écrire aussi fortement et avec tant de justesse.
Mais Le Grand Nulle Part, c’est pas un documentaire, c’est un vrai polar dont le romanesque est diablement efficace. Les personnages sont empêtrés dans la tragédie de l’intrigue dont chacun va en souffrir, à sa façon.
Une expérience de lecture unique.
j’aime bien la façon que tu as eu pour décrire ta façon d’aborder ce livre. Il faut que je me décide à le sortir de ma pal
Merci, La métaphore avec la noyade me paraissait approprié. 😉
Je me souviens. Et çà fait pourtant un bail. J’ai lu « Le Quatuor » d’une traite quand « Le Dahlia » lecture close, m’a dit: « T’en prendras bien une deuxième dose dans ta face ..! » le suivant une troisième, ce dernier une quatrième et (presque) ultime. Parler de « noyade » est lumineux face à une lecture en apnée des semaines, des mois durant; sans parvenir à s’en décoller, à envisager seulement une trêve. Hallucinant.
Salut salut.
Déjà que je suis trop heureux d’avoir terminé celui-ci à peu près correctement, je suis admiratif de ce que tu as fait. Sacré plongée !Expérience ultime de littérature. Une préférence pour un tome en particulier ?
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