Histoire de la bergère, De la vie d’une chienne t.1 de Léo Barthe alias Jacques Abeille…
Le résumé de l’éditeur: Des histoires qui se colportent, celle de la bergère est sûrement la plus sensuelement édifiante qui soit. Comment ne pas succomber au charme vénéneux de l’impudente « fieffée fille », à la blancheur laiteuse de sa chair qui se pose sur un lit d’orties tout en pissant au vu et au su d’un bouvier vagabond éberlué ? S’ensuivront entre eux des amours sauvages et bestiales, champêtres, au son du « clapotis salace du sexe affamé ». Mais la vie et les jalousies des « autres », fatalement, s’interposeront.
À la fin, vous vous croirez éreintés par tant de folles cabrioles dans les prés ; ce n’est pourtant qu’une mise en bouche, car vous lirez, fiévreux, la suite, avec l’Histoire de la bonne et l’Histoire de l’affranchie.
La trilogie De la vie d’une chienne est un chef-d’œuvre absolu de la littérature érotique dans lequel les désirs les plus crus épousent la langue la plus raffinée. Il y a des mariages plus qu’heureux que l’on ne s’explique jamais : c’est tant mieux.
Léo Barthe a écrit de nombreux textes érotiques : Camille, Zénobie la mystérieuse, La Demeure des Lémures, L’Animal de compagnie, ainsi que Princesse Johanna, qui a obtenu le prix Sade en 2021. Sous le nom de Jacques Abeille, il est l’auteur d’une œuvre conséquente dans le domaine de l’imaginaire, à travers notamment Le Cycle des contrées.
Voila un roman érotique, 1er tome d’un triptyque dont j’ai lu le plus grand bien littéraire, Histoire de la bergère nous embarque dans un monde rustre et rural en une époque où tout était plus simple.
Léo Barthe débute son récit par une scène mystérieuse puis il installe les deux personnages, l’un comme conteur, l’autre (et nous avec) comme auditeur. S’en suit une histoire qui prend aux tripes comme ces romans ou tout tient dans les élans simples des hommes. La droiture et l’honneur tissent les drames avec autant de puissance, sinon plus, que des choses plus torturées. Histoire de la bergère m’a fait penser à Giono ou Clavel et ce roman, bien que érotique, ne doit pas être réduit à cela.
De plus, le style de Léo Barthe ajoute une plue value littéraire à ce roman érotique. Une prose de littérature blanche qui émoustille, c’est d’un autre niveau que Esparbec. Notez que je dénigre pas le fameux pornographe que j’adore par ailleurs.